Le Kenya importe plus de la moitié de ses besoins en sucre. Dans le pays, l’approvisionnement régulier en matière première est un défi majeur pour le fonctionnement optimal des usines de transformation.
Au Kenya, le gouvernement a approuvé, le 1ᵉʳ juin, l’allocation de 600 millions de shillings (4,6 millions $) du trésor public pour la production de canne à sucre. D’après le président William Ruto, cet appui financier sera consacré au développement des boutures de canne dans la « ceinture sucrière » située dans l’ouest du pays autour des villes de Kisumu et de Kakamega. Selon les informations relayées par les médias locaux, cette enveloppe fait partie d’un programme de 15 millions $ prévu par le gouvernement pour soutenir le développement de l’industrie sucrière. Cette démarche est à inscrire dans un contexte où la production de canne à sucre a chuté de 36 % pour s’établir à 5,6 millions de tonnes en 2023, selon les données du Bureau national des statistiques (KNBS). Parallèlement, la production sucrière a aussi baissé sur la même année, atteignant son plus bas niveau en 40 ans à 472 773 tonnes. D’après les données du département américain de l’agriculture (USDA), la première économie d’Afrique de l’Est affiche une consommation annuelle de sucre tournant autour de 1,2 million de tonnes, soit plus du double de la production. Pour combler ce gap, le gouvernement a recours aux importations principalement en provenance du marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA) de la Thaïlande, de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite. Au Kenya, la culture de canne à sucre est réalisée sur une superficie de plus de 250 000 hectares, d’après l’USDA.
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