La Banque centrale kényane a déjà souligné, en avril dernier, que le relèvement prévu du capital minimum des banques vise essentiellement à les protéger contre les risques et à soutenir leurs plans d'expansion régionale.
Le gouvernement kényan envisage de multiplier par 10 le capital minimum requis pour les banques locales, pour le porter de 1 à 10 milliards de shillings (78 millions de dollars), a annoncé le ministre des Finances, Njuguna Ndung’u (photo), ce jeudi 13 juin 2024.
La proposition de relèvement des exigences en capital minimum pour les établissements de crédit a été présenté lors d’un discours sur le budget de l’Etat à l’Assemblée nationale.
Début avril dernier, le gouverneur de la Banque centrale, Kamau Thugge, avait déjà annoncé que les autorités envisageaient d’augmenter le capital minimum des banques, afin de les protéger contre les risques et de soutenir leurs plans d’expansion régionale.
« Nous avons constaté une augmentation des risques, qu’il s’agisse du changement climatique ou de la cybersécurité. Nous avons donc besoin de banques très solides qui peuvent non seulement opérer au Kenya, mais aussi dans la sous-région », avait-il déclaré en conférence de presse.
Le Kenya devrait ainsi emboîter le pas au Nigeria qui a annoncé fin mars dernier de nouvelles exigences en matière de capital minimum pour les banques commerciales, les banques d’affaires et les « non interest banks » afin d’augmenter leur capacité à soutenir la croissance économique.
Alors que la première économie d’Afrique de l’Est compte 38 banques commerciales et une société de financement hypothécaire pour une population de 56 millions d’habitants, une multiplication par dix du capital minimum exigé pourrait donner lieu à un mouvement de consolidation dans le secteur bancaire local.
Réagissez à cet article