lagos
#AnalyseEconomique #Commerce #Economie #Inflation #Nigeria
Agence Ecofin
26 juillet 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 26 Juillet 2024 à 09:29

Au Nigeria, la hausse constante des prix des denrées de base, depuis environ deux ans, est une préoccupation majeure pour les populations. Le gouvernement tente de maîtriser les poussées inflationnistes par des mesures de politique monétaire, la réduction des taxes à l’importation des produits essentiels et la relance d’un programme de transferts sociaux.

L’inflation au Nigeria a atteint son plus haut niveau depuis 28 ans en juin 2024 pour s’établir à 34,19 % contre 33,95 en mai dernier, selon des données publiées le lundi 15 juillet 2024 par le Bureau national des statistiques (NBS).

Ce taux marque une hausse de l’inflation pour le 19e mois consécutif dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

La catégorie des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées a continué à être le plus grand contributeur à l’inflation durant le mois écoulé. L’indice des prix à la consommation de cette catégorie a atteint 40,87 % en glissement annuel en juin contre 40,66 % le mois précédent.

L’envolée de l’inflation trouve notamment son origine dans la réduction des subventions sur les produits énergétiques et la dévaluation à deux reprises de la monnaie nationale, qui ont été décidées par l’administration du président Bola Tinubu.

Pour tenter de juguler les pressions inflationnistes, la Banque centrale nigériane a relevé ses taux d’intérêt à trois reprises depuis le début de l’année en cours, tout en indiquant qu’ils le resteront aussi longtemps que nécessaire.

Outre les instruments de politique monétaire utilisés par la Banque centrale, le gouvernement nigérian a tenté de réduire l’impact de la hausse des prix sur la population en augmentant les salaires des fonctionnaires de 25 à 35% en avril dernier et en relançant un programme de transferts sociaux directs aux familles nécessiteuses.  

Dans cette même optique, l’exécutif a décidé de suspendre les taxes à l’importation sur plusieurs denrées de base comme le niébé, le maïs, le riz décortiqué et le blé.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *