Jusqu’ici, la recherche d’hydrocarbures en Ouganda s’est essentiellement focalisée sur la zone du bassin Albertine Graben, où des réserves de quelque 6,5 milliards de barils de brut ont été identifiées.
En Ouganda, la recherche d’hydrocarbures s’étendra au-delà de la région pétrolifère du lac Albert pour inclure deux des cinq bassins sédimentaires où l’existence de gisements commercialement viables est envisagée. C’est ce qu’a laissé entendre Ruth Nankabirwa (photo), la ministre ougandaise de l’Énergie, lors d’une sortie médiatique tenue vendredi 2 août. « Le ministère mène des études préliminaires d’exploration pétrolière dans le bassin de Moroto-Kadam afin d’évaluer son potentiel pétrolier et gazier. Des études similaires ont commencé dans le bassin de Kyoga », a déclaré la responsable, en citant ainsi les deux nouvelles zones d’intérêt ciblées pour la prospection pétrogazière. D’après Nankabirwa, les données de ces études préliminaires signalent la présence de potentiel pétrogazier commercialement exploitable dans le bassin de Moroto-Kadam.
La ministre n’a toutefois fourni aucun détail concernant les volumes d’hydrocarbures que ce site hébergerait. Ce développement intervient alors que la monétisation des gisements mis en évidence dans le bassin Albertine Graben, en l’occurrence les gisements pétroliers de Tilenga et Kingfisher opérés par la major pétrolière française TotalEnergies, a été significativement ralentie en raison de défis de financement liés au retrait de plusieurs bailleurs de fonds initialement engagés sur le projet. Notons que face à cette situation qui dure depuis plus de deux ans, le gouvernement ougandais a doublé en juin la part du budget consacré au secteur pétrolier à 246 millions de dollars pour l’exercice fiscal 2024-2025. Parallèlement, il négocie activement avec des partenaires chinois, un financement destiné à la construction de l’oléoduc EACOP, prévu pour expédier le brut ougandais vers le marché international via la Tanzanie.
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