Selon la Banque mondiale, l’effondrement de l’activité économique au Soudan a eu un impact majeur sur les performances globales de la région.
La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 3% en 2024 contre 3,4% estimé au mois d’avril. C’est ce qui ressort du rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale publié le lundi 14 octobre 2024. Selon l’institution financière, l’effondrement de l’activité économique soudanaise a eu un impact majeur sur les performances globales de la région. Toutefois, la Banque mondiale se veut optimiste quant à un éventuel rebond, grâce à une reprise de la consommation privée et une inflation en baisse dans plusieurs pays. Dans le rapport, la sous-région de l’Afrique de l’Est et australe montre des signes encourageants, avec une croissance attendue de 2,2 % en 2024, après une année 2023 difficile à 1,7 %. Cependant, le poids économique des pays comme l’Angola et l’Afrique du Sud continue de freiner les performances globales.
Si l’on exclut ces deux économies, la zone devrait croître à un rythme plus soutenu de 2,6 % en 2024. En Afrique de l’Ouest et centrale, la situation est légèrement plus favorable. L’activité économique devrait passer de 3,3 % en 2023 à 3,9 % en 2024, mais sans le Nigeria, moteur économique de la région, la croissance pourrait atteindre 4,8 %. 17 pays devraient enregistrer une croissance supérieure ou égale à 5%, mais 27 enregistreront une croissance supérieure à l’année précédente. Parmi ceux-ci figurent la Côte d’Ivoire (6,5%), le Niger (5,7%) et le Sénégal (6,1%). Malgré ces belles performances, la Banque mondiale indique que les perspectives de croissance demeurent fragiles, exposées à des risques importants tels que les conflits armés et des événements climatiques extrêmes comme les sécheresses, les inondations et les cyclones.
Pour faire face à ces défis, les Etats africains s’engagent dans des réformes visant à créer une croissance plus durable et inclusive. Les initiatives de lutte contre la corruption, la modernisation des infrastructures et l’adaptation au changement climatique sont désormais au cœur des stratégies économiques. Notons que les perspectives à moyen terme restent globalement positives. La Banque mondiale anticipe une croissance moyenne de 4 % pour la période 2025-2026, en légère hausse par rapport à la précédente estimation de 3,5 %. Ce redressement pourrait être facilité par une modération de l’inflation dans plusieurs pays, ouvrant la voie à une relance de l’activité économique.
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