L’Arabie saoudite a créé une société pour investir dans les mines à travers le monde. Après l’acquisition d’une participation de 10 % dans une filiale du groupe brésilien Vale en 2023, Manara Minerals s’intéresse désormais aux mines de cuivre contrôlées par le canadien First Quantum en Zambie.
L’Arabie saoudite a confirmé, le 30 octobre, des discussions avancées pour acquérir une participation dans des mines de cuivre appartenant au canadien First Quantum en Zambie.
Selon Robert Wilt, vice-président de l’entreprise saoudienne Manara Minerals, le cuivre est en effet une « priorité absolue », notamment dans le cadre de la transition énergétique.
Selon Nornickel par exemple, les besoins en cuivre pour la production d’énergie éolienne devraient passer de 300 000 à 400 000 tonnes par an en 2022-23 à 1,1 million de tonnes métriques et 1,4 million de tonnes métriques en 2030 et 2035.
C’est dans ce contexte que Manara Minerals serait en négociations pour racheter une participation de 15 à 20 % dans les mines zambiennes de cuivre et de nickel Kansanshi, Sentinel et Enterprise, qui devraient livrer au moins 375 000 tonnes de cuivre en 2024.
La valeur de cette participation est estimée entre 1,5 milliard et 2 milliards de dollars, selon des détails rapportés par Reuters.
Un potentiel accord est attendu d’ici la fin de l’année. Notons qu’au-delà de la Zambie, deuxième producteur africain de cuivre, l’intérêt saoudien pour le cuivre pourrait mener le royaume en RDC.
Premier producteur africain de cuivre et deuxième à l’échelle mondiale, la RDC est justement à la recherche de nouveaux investisseurs pour ses immenses réserves de cuivre, principalement exploitées actuellement par des compagnies chinoises.
Un protocole d’accord a d’ailleurs déjà été signé en matière de coopération minière entre l’Arabie saoudite et la RDC.
Pour rappel, l’Arabie saoudite n’est pas le premier pays étranger à s’intéresser aux ressources africaines de cuivre ces dernières années.
En dehors de la Chine qui a massivement investi en RDC et en Zambie, signalons l’arrivée des Émirats arabes unis sur les mines de Mopani en Zambie l’année dernière.
L’américain KoBold Metals pourrait aussi investir jusqu’à 2,3 milliards $ dans l’exploitation du gisement Mingomba, annoncé comme le plus grand de Zambie.
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