Alors que l’Afrique s'oriente vers des solutions énergétiques durables, le rôle des femmes dans le déploiement des systèmes distribués sur le continent devient de plus en plus important, en particulier dans les zones rurales.
Les femmes représentent 38% de la main-d’œuvre tous postes confondus dans le domaine du solaire photovoltaïque en Afrique. C’est ce qu’indique le rapport « Decentralised solar PV: A gender perspective » de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA), qui identifie les défis et propose des solutions pour exploiter les capacités de la gent féminine dans le solaire décentralisé.
L’IRENA fait néanmoins remarquer la globalité de cette tendance, montrant qu’à l’échelle mondiale, les femmes ont une part encore inégale d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables. Elle estime que la part moyenne des femmes dans la main-d’œuvre du secteur est de 32%, un chiffre supérieur de seulement 10 points de pourcentage à celui du secteur de l’énergie au sens large.
La moyenne régionale africaine correspond aux estimations nationales des pays étudiés dans le rapport. Il y a le Kenya où le photovoltaïque solaire décentralisé emploie 41% de femmes, l’Éthiopie où ce taux est de 37%, le Nigeria où il avoisine les 35% et enfin l’Ouganda où il est de 28%.
Pour ce qui est du niveau de responsabilité, les postes de direction présentent de plus grandes disparités, les femmes n’en occupant que 18%, pour 15% des postes d’encadrement supérieur Cet état de choses met en évidence les difficultés persistantes à atteindre la parité des genres aux postes de responsabilité les plus élevés.
En conclusion, le rapport souligne que les femmes sont essentielles pour exploiter pleinement le potentiel des énergies renouvelables décentralisées, en particulier dans les zones reculées. En effet, leur participation accélère le déploiement, facilite l’acceptation par la communauté et favorise la transformation socio-économique.
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