Un nouveau fonds de dette soutenu par Londres vise à améliorer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises kényanes, avec l’objectif de mobiliser jusqu’à 300 millions de dollars. Ce programme ambitionne de réduire les coûts de crédit élevés pour les entreprises locales.
Le Royaume-Uni a annoncé, le mardi 5 novembre, par l’intermédiaire de la Haute Commission britannique à Nairobi, l’octroi de 667 millions de KSH (5,2 millions de dollars) pour mettre en place un fonds de dette destiné aux PME au Kenya. Créé en collaboration avec FSD Africa, une institution de financement du développement soutenue par le gouvernement britannique, ce fonds a pour ambition de mobiliser 300 millions de dollars pour renforcer le tissu économique kényan en facilitant l’accès au crédit pour les PME. Il « vient renforcer la boîte à outils financière du Royaume-Uni au Kenya, qui a soutenu la création d’emplois et la croissance économique à long terme pendant de nombreuses années, et il profitera à tous les travailleurs acharnés de ce pays – en particulier les femmes, les jeunes et les personnes handicapées », a déclaré Neil Wigan, haut-commissaire britannique au Kenya, Neil Wigan.
Ce fonds de dette pour les PME cotées s’adresse à un éventail d’investisseurs locaux et internationaux, avec une structure pensée pour attirer les fonds de pension kényans et autres investisseurs institutionnels. L’objectif est d’offrir aux PME locales un accès à des financements à des taux plus avantageux, alors que les coûts d’emprunt pour ces entreprises peuvent grimper jusqu’à 40%. Ce niveau de taux d’intérêt représente un important frein pour les PME qui composent 98% des entreprises au Kenya et emploient une part considérable de la main-d’œuvre. Une première levée de fonds de 100 millions de dollars est en préparation.
Mais à terme, ce sont 240 millions de dollars qui sont attendus auprès d’institutions kényanes et 60 millions auprès d’investisseurs étrangers. Le fonds projette de soutenir 10 000 PME, d’atteindre 50 000 ménages et de générer environ 90 000 emplois dans divers secteurs, allant de l’agriculture et de la manufacture à la technologie. Le programme pourrait également offrir aux fonds de pension kényans qui ont plus de 30 milliards $ d’actifs sous gestion, une opportunité d’investissement en actifs alternatifs, leur permettant de diversifier leurs portefeuilles tout en stimulant l’économie nationale.
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