Le Nigeria multiplie les initiatives destinées à encourager la monétisation du gaz naturel et renforcer son impact sur le développement industriel et la croissance de son économie très dépendante de l’exploitation pétrolière.
Le Nigeria a conclu un accord d’un montant de 1,2 milliard de dollars avec la société d’ingénierie China National Chemical Engineering Company (CNCEC). Selon des informations relayées mardi 12 novembre, l’entente avec la compagnie chinoise cible particulièrement la réhabilitation d’une usine de traitement du gaz pour l’Aluminum Smelter Company of Nigeria (ALSCON). Concrètement, ce développement devrait aider à sécuriser un approvisionnement en gaz d’environ 135 millions de pieds cubes standards par jour pour générer 540 mégawatts d’électricité permettant de faire fonctionner les fonderies de l’ALSCON.
Depuis plus de 10 ans, ces dernières sont à l’arrêt faute d’approvisionnement suffisant en énergie, ce qui a affecté les performances financières et économiques de la société détenue à 85 % par des investisseurs russes. Cette initiative est en lien avec les efforts du gouvernement pour promouvoir la monétisation du gaz naturel du pays qui héberge les plus importantes réserves prouvées du continent, tout en étant le 3ème plus grand producteur, derrière l’Algérie et l’Égypte. Le premier producteur africain d’or noir intensifie, depuis plusieurs mois, les initiatives ciblant la monétisation de ce potentiel énergétique pour soutenir sa croissance prévue pour « passer à 3,2 % en 2024 et à 3,4 % en 2025 », selon la Banque africaine de développement (BAD).
À titre d’exemple, la NNPC Gas Marketing Limited (NGML) a conclu, le 13 novembre, un accord pour fournir pendant 20 ans, 100 millions de pieds cubes standards de gaz par jour destinés à alimenter le complexe de raffinage et de pétrochimie de Dangote Group.
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