En août 2024, le gouvernement ivoirien avait déjà mis en service 160 sites couvrant 175 localités rurales et près de 221 267 habitants. Le projet a coûté environ 16 millions $.
Le gouvernement ivoirien veut connecter 240 villages en 2025 dans le cadre du Programme national de connectivité rurale (PNCR) dont le budget est fixé à 38 milliards de francs CFA (60,4 millions $). L’initiative a été révélée la semaine dernière par Ibrahim Kalil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, à l’occasion de l’inauguration d’un site télécoms dans le village de Kotolo, dans la commune de Dabakala au centre du pays.
Il s’agit en réalité de la deuxième phase du PNCR. Les sites seront notamment installés dans plusieurs régions, dont le Bélier, le Poro, le Tchologo, la Bagoué et le Haut-Sassandra. Un budget de 18 milliards de francs CFA a été prévu pour sa mise en œuvre. La troisième phase, d’un coût de 10 milliards FCFA, concernera 160 localités additionnelles. Quant à la première phase du programme, elle a été finalisée en août 2024 avec un coût d’environ 10 milliards de FCFA. Elle a permis de construire 160 sites dans 175 localités, impactant près de 221 267 habitants.
Les sites sont censés permettre aux habitants des zones bénéficiaires d’accéder non seulement aux services de téléphonie mobile, mais également à Internet à haut débit. « La démarche incarne également la volonté du gouvernement à étendre la couverture numérique et favoriser l’inclusion digitale dans les zones les plus reculées du pays », a déclaré le ministre.
En effet, les réseaux 2G, 3G, 4G couvraient respectivement 98,7 %, 98,1 % et 91,5 % de la population ivoirienne en 2023 selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). En matière d’adoption, l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) a recensé 58,7 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 32,5 millions d’abonnés Internet au 30 septembre 2024 alors que la population du pays est estimée à 28,87 millions par la Banque mondiale avec 47 % vivant en milieu rural.
L’UIT, de son côté, estime les taux de pénétration de la téléphonie mobile et de l’Internet à 63,1 % et 38,4 % respectivement.
Si l’installation de tours télécoms dans les zones rurales peut renforcer la couverture réseau, l’adoption des services par les populations repose sur plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci figurent le coût élevé des appareils compatibles, le manque de compétences numériques, le prix des forfaits de données, la pertinence des contenus et services disponibles, les préoccupations en matière de sécurité, la qualité de l’expérience utilisateur, ainsi que l’influence des normes sociales.
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