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#Economie #Petrole #Kenya
Agence Ecofin
24 mars 2025 Dernière mise à jour le Lundi 24 Mars 2025 à 07:32

Le Kenya aspire à devenir un producteur de brut, misant sur le projet de Tullow Oil sur le gisement South Lokichar. La rentabilisation de cet actif est toutefois retardée, alors que les parties prenantes discutent encore les termes relatifs à son exploitation.  

Le gouvernement kenyan envisage de lancer d’ici septembre un cycle d’octroi de licences pour 10 blocs pétroliers, d’après des propos attribués par Reuters au ministre de l’Énergie et du Pétrole Opiyo Wandayi. « Ces blocs sont stratégiquement situés dans les bassins de Lamu et d’Anza (près de, ndlr) la côte du pays, des régions avec des découvertes prouvées et un potentiel important et inexploité » lit-on, sans détail sur les potentiels partenaires visés pour ce nouveau cycle d’exploration.  

Il faut souligner que plusieurs études prospectives sont déjà en cours dans le pays depuis quelques années. Dans une mise à jour de l’exercice financier 2023/2024 qu’il a publiée en juin 2024, le régulateur kenyan des secteurs du pétrole et de l’Énergie a révélé qu’un total de 94 puits d’exploration ont été déjà forés par diverses sociétés dans quatre bassins couvrant une superficie de 485 000 km2. Il s’agit des bassins de Lamu, d’Anza, Mandera et celui dit du rift tertiaire.  

Aucune estimation des ressources de potentielles cibles interceptées au cours de ces opérations n’a toutefois été fournie dans le document. Cependant, malgré ces efforts d’exploration pétrolière, notons que l’industrie des hydrocarbures est encore embryonnaire au Kenya. Le pays reste pour l’instant un importateur de produits pétroliers.  

Le Kenya ambitionne toutefois de rejoindre le cercle des producteurs africains de brut avec la monétisation des ressources du gisement South Lokichar du britannique Tullow Oil. Ce projet budgétisé à 3,4 milliards USD est pour l’instant retardé, alors que les parties prenantes n’ont pas encore finalisé les termes relatifs à l’exploitation de cet actif.  

Pour rappel, le gouvernement a rejeté un plan de développement du champ (FDP) présenté par Tullow en 2024, laissant ainsi planer l’incertitude sur la mise en œuvre effective du projet. South Lokichar hébergerait jusqu’à 585 millions de barils de brut et devrait assurer une production initiale de 120 000 barils/j, selon les plans de la compagnie. 

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