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Agence Ecofin
Hier Dernière mise à jour le Mardi 1 Avril 2025 à 08:23

Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud tire l’essentiel de ses revenus du secteur pétrolier, héritant de la majorité des réserves de l’ancien Soudan. Mais cinq années de guerre civile ont détruit l’économie du pays.

La croissance économique du Soudan du Sud devrait se contracter de 30% en 2024-2025, en raison de l’interruption des exportations de pétrole. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la Banque mondiale relatif au 7ᵉ rapport sur l’économie du pays (SSEM), publié le jeudi 13 mars 2025. 

La contraction économique annoncée s’explique principalement par la chute des revenus pétroliers, estimée à 7 millions de dollars par jour. Ce manque à gagner a sévèrement affaibli les finances publiques, entraînant des retards de paiement des salaires et une réduction des dépenses publiques, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. 

Par ailleurs, l’hyperinflation et une insécurité alimentaire généralisée touchent près de 80% de la population, tandis que le taux de pauvreté atteint désormais 92%, selon les données de la Banque mondiale. L’institution prévoit toutefois une reprise en 2025-2026 si ces exportations pétrolières reprennent.

Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud tire l’essentiel de ses revenus du secteur pétrolier, héritant de la majorité des réserves de l’ancien Soudan. Mais cinq années de guerre civile ont détruit l’économie du pays, qui peine à se reconstruire.

En 2024, environ 7,1 millions de personnes souffraient d’insécurité alimentaire. La situation est aggravée par des tensions politiques persistantes, des conflits armés, ainsi que des chocs humanitaires et climatiques qui accentuent l’instabilité économique et sécuritaire.

Face à ces défis, la Banque mondiale recommande plusieurs mesures économiques et budgétaires aux autorités sud-soudanaises pour redresser le pays, notamment assouplir son taux de change, limiter le financement monétaire du déficit et renforcer la transparence dans la gestion des revenus pétroliers. La diversification économique, le règlement des arriérés de salaires et l’investissement dans le capital humain sont également essentiels pour relancer la croissance et stabiliser le pays.

« En maintenant la stabilité macroéconomique, en améliorant la gouvernance et en mettant en œuvre des réformes structurelles stratégiques, le Soudan du Sud peut libérer le potentiel de son secteur privé et ouvrir la voie à la reprise et à la prospérité », a déclaré Charles Undeland, responsable des opérations du Groupe de la Banque mondiale pour le Soudan du Sud.

Malgré la crise actuelle, certains signaux encourageants émergent. Fitch Solutions, filiale du groupe Fitch, anticipe une croissance du PIB réel de 17% en 2025, portée par la reprise de la production et des exportations de pétrole. L’économie sud-soudanaise pourrait ainsi retrouver un certain dynamisme, à condition que le gouvernement mette en œuvre les réformes nécessaires.

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