petrole
#Investissements #Petrole #PIB #Ghana
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Samedi 10 Mai 2025 à 07:20

Le Ghana est confronté à d’importants défis énergétiques, notamment en ce qui concerne l’exploitation pétrolière qui peine à progresser. De nombreuses voix appellent le gouvernement à agir compte tenu du poids du secteur dans l’économie.

Pour la cinquième année consécutive, le Ghana n’a réussi à attirer aucun investissement significatif dans l’exploitation de ses ressources pétrolières. C’est la conclusion du rapport 2024 du Public Interest and Accountability Committee (PIAC) publié lundi 28 avril.

Selon l’agence qui a notamment pour mandat de surveiller la gestion des revenus pétroliers du pays, le Ghana n’a enregistré aucune acquisition de parts sur ses blocs pétroliers. Le rapport indique que les processus d’octroi de licences ont été suspendus depuis la fin du cycle de licences de 2018-2019, faute de candidatures concluantes. Par ailleurs, les blocs non attribués restent inexploités, malgré leur promotion lors de forums internationaux.

Cette dynamique s’est maintenue en même temps que la baisse continue de la production de brut. Selon le PIAC, ce sont en tout 48,25 millions de barils d’or noir qui ont été produits en 2024. Un chiffre qui marque un recul moyen annuel de 7,4 % sur cinq ans par rapport aux 71,44 millions de barils produits en 2019.

Cette absence d’engagement traduit un certain désintérêt persistant des investisseurs pour l’amont pétrolier ghanéen, malgré les appels répétés du ministère de l’Énergie. Cette baisse de la production pèse sur les recettes budgétaires tirées des hydrocarbures, qui ont contribué à 10,2 % de la croissance du PIB du Ghana en 2023.

Face à cette situation, le PIAC préconise le renforcement du contrôle parlementaire sur le ministère du Pétrole et les agences en charge des hydrocarbures afin de soutenir le développement de l’amont pétrolier.

Dans la foulée de la publication d’un rapport précédent du PIAC, plusieurs acteurs de la société civile ghanéenne avaient appelé à une réforme, notamment du taux d’imposition sur les sociétés dans le secteur pétrolier au Ghana qui est de 35 %.

Autre axe de réforme souhaité, la lutte efficace, via l’amélioration du contexte réglementaire, contre les ingérences politiques dans le secteur pétrolier. Une enquête du cabinet Deloitte, publiée en octobre de 2024, a révélé que 45 % des acteurs du secteur considèrent les interférences politiques et le manque de transparence comme les principaux obstacles à l’exploration pétrolière au Ghana.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *