angola 5139571 1280
#Croissance #Economie #Fmi #Angola
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Samedi 24 Mai 2025 à 07:38

Selon le FMI, l’économie angolaise est fragilisée par la baisse des prix du pétrole et le durcissement des conditions de financement extérieur, tandis que l’inflation devrait connaître une baisse progressive.

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Angola en 2025, les ramenant à 2,4% contre 3% estimé précédemment. C’est ce qui ressort du communiqué de l’institution publié le mardi 13 mai 2025, après une mission d’évaluation post-financement d’une semaine dans le pays.

Le FMI attribue cette performance à la baisse des prix du pétrole et au durcissement des conditions de financement extérieur. Toutefois, bien que l’inflation reste élevée, les pressions inflationnistes se sont quelque peu atténuées au cours des premiers mois de 2025 et devraient progressivement suivre une tendance baissière.

« Cette révision à la baisse des perspectives pose également des risques pour la performance budgétaire. Les services du FMI ont été rassurés par la forte détermination des autorités à contenir les risques émergents et à identifier les mesures d’atténuation essentielles pour préserver la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, tout en protégeant les plus vulnérables et en soutenant la dynamique de croissance », souligne l’institution.

L’économie de l’Angola connaît un ralentissement depuis ces dernières années, en raison de divers facteurs. Ancien leader pétrolier africain, sa dépendance au pétrole a été affectée par la baisse de la production et des prix, ce qui a eu un impact négatif sur l’économie. En effet, sa production est passée de 2 millions de barils par jour en 2008 à 1,11 million en septembre 2023, faisant du pays le troisième producteur du continent, derrière le Nigeria et la Libye.

Par ailleurs, la dette publique reste élevée (62,4% du PIB estimé en 2024, selon le FMI), ce qui limite les dépenses de développement, bien que sa gestion s’améliore. Entre juillet et août 2024, l’État a remboursé environ 928,87 milliards de kwanzas (soit 1,01 milliard $) en dettes, incluant les intérêts et amortissements. Cela représente une hausse de 93,16% en deux mois et une augmentation de 153,55% sur un an, selon la Banque centrale.

Notons qu’en février dernier, le FMI recommandait aux autorités de mettre en œuvre les réformes des subventions aux carburants, accompagnées de mesures d’atténuation pour protéger les plus vulnérables. Il préconisait également d’intensifier les efforts de mobilisation des recettes non pétrolières, de renforcer la gestion des finances publiques, notamment en améliorant le cadre de passation des marchés et les réformes des entreprises publiques, et d’optimiser la gestion de la trésorerie et de la dette afin de réduire les risques de liquidité et de favoriser un retour rapide sur les marchés.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *