Favoriser l’innovation, moderniser les services publics et former aux compétences numériques : autant d’objectifs reposant sur un accès massif au haut débit. En Côte d’Ivoire, les secteurs de la santé et de l’éducation figurent parmi les priorités.
Le gouvernement ivoirien prévoit de connecter, d’ici fin 2025, plus de 1000 établissements secondaires et sanitaires à Internet haut débit. Cette annonce a été faite par le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté (photo), le lundi 19 mai, lors de l’ouverture officielle de la conférence nationale sur l’intelligence artificielle.
Cette connectivité renforcée vise à faciliter l’usage de plateformes intelligentes, notamment pour l’apprentissage en ligne, le diagnostic médical assisté et la gestion administrative numérisée. Dans les établissements scolaires, elle devrait également permettre de renforcer la formation aux compétences numériques, indispensables à l’économie de demain.
L’initiative s’inscrit dans une série de programmes structurants portés par l’État, tels que le Programme national de connectivité rurale (PNCR), le Programme d’accélération digitale et le Projet d’appui au renforcement de l’administration électronique (PARAE). Tous concourent à la modernisation des infrastructures numériques et à une meilleure inclusion des populations, notamment en milieu rural.
Cette politique s’aligne également sur la Stratégie nationale de l’intelligence artificielle (SNIA), lancée en mars dernier, qui ambitionne de faire de l’IA un levier de développement éthique, souverain et inclusif. Dans un contexte où le taux de pénétration d’Internet dépasse 40 %, la connectivité des établissements scolaires et sanitaires devient un socle indispensable pour le déploiement de cas d’usage concrets de l’intelligence artificielle sur le terrain.
Si la Côte d’Ivoire atteint cet objectif, elle jettera les bases d’un service public modernisé, plus accessible et plus efficace. Cette initiative pourrait bénéficier à une part significative des 3590 établissements secondaires recensés en 2024. Dans le secteur de la santé, l’amélioration de la connectivité dans les structures sanitaires renforcerait l’accès à des services tels que la télémédecine, les dossiers médicaux numérisés ou encore les consultations à distance.
Par ailleurs, le pays a déjà déployé 5 207 km de fibre optique sur les 7000 km prévus dans le cadre du projet de Réseau national à haut débit (RNHD). Selon le Fiber Development Index 2024, publié par la WBBA et l’institut Omdia, la Côte d’Ivoire occupe désormais la 3ᵉ place en Afrique pour le développement de la fibre optique, se positionnant comme l’un des leaders continentaux dans ce domaine.
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