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#Aeroports #Aviation #Commerce #Infrastructure #Kenya
Agence Ecofin
24 juin 2025 Dernière mise à jour le Mardi 24 Juin 2025 à 09:57

Avec la montée en puissance de concurrents tels que le Rwanda et la Tanzanie qui se positionnent aussi comme acteurs régionaux clés des exportations de produits agricoles, le Kenya configure de meilleures stratégies. Le pays mise entre autres sur l’amélioration de sa chaîne logistique à travers des investissements dans les aéroports.

Pour renforcer sa position dans le commerce international et capter une meilleure part du fret régional, le Kenya accélère le développement de ses infrastructures aéroportuaires. Face à la demande croissante en fret aérien, Nairobi veut transformer ses aéroports en hubs de référence en Afrique. Le gouvernement prévoit des projets d’envergure visant à renforcer les capacités de ses plateformes majeures, notamment à Nairobi (Jomo Kenyatta International Airport), à Mombasa (Moi International Airport) et désormais à Eldoret.

Les objectifs sont entre autres, d’accroître les capacités de traitement du fret aérien, de faciliter les exportations, notamment de produits agricoles, et de stimuler la croissance des échanges internationaux. À JKIA, principal aéroport du pays et déjà un hub logistique régional, la phase de mobilisation du financement a été amorcée pour le plan d’extension des infrastructures, lequel prévoit d’agrandir les installations de fret et d’améliorer les équipements de la chaîne du froid.

Conformément au plan de la Kenya Airports Authority (KAA), la capacité annuelle de fret de cette plateforme sera portée à 1 million de tonnes à l’horizon 2030, contre environ 350 000 t actuellement. À Mombasa, après la construction de terminaux passagers en 2010, l’accent est désormais mis sur la capacité de l’aérodrome à supporter un trafic croissant (y compris des avions plus gros pour les vols long-courriers et les vols charters).

De même, une extension de piste récemment lancée à Eldoret permettra d’accueillir des cargos de grande capacité. Le projet intègre aussi un programme de modernisation d’entrepôts frigorifiques pour soutenir les exportations agricoles, en particulier les produits horticoles, floricoles et avocatiers provenant du Rift Nord. Le fret aérien joue un rôle crucial dans la compétitivité de l’agriculture kényane, secteur clé de l’économie nationale. Le pays est l’un des principaux exportateurs africains de fleurs coupées, de fruits tropicaux et de légumes frais, à destination de l’Union européenne, du Moyen-Orient et de l’Asie.

S’il demeure un acteur majeur de ce segment de transport en Afrique de l’Est, il fait cependant face à une concurrence croissante de l’Éthiopie, du Rwanda et des Émirats arabes unis, qui investissent également dans des plateformes logistiques de nouvelle génération. Avec des infrastructures plus modernes et une meilleure connectivité, les délais de livraison pourraient être réduits, de même que les pertes post-récolte liées au transport. Cela permettra aux produits kényans de mieux répondre aux exigences de qualité des marchés internationaux, tout en restant dans la compétition susmentionnée.

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