Dakar concentre un quart de la population sénégalaise et accueille 100 000 nouveaux habitants par an. Alors que cet essor démographique rapide met à rude épreuve le réseau de circulation, la SFI souligne que la modernisation des transports urbains renforcera la sécurité et le confort des habitants.
La Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement (IDA), a approuvé un financement concessionnel de 100 millions de dollars en appui à la transformation de la mobilité urbaine dans la région métropolitaine de Dakar, au Sénégal.
Selon un communiqué de l’institution financière publié le 17 juin 2025, cette enveloppe représente la première étape d’un programme global visant à soutenir le développement territorial et la croissance durable du pays.
Le projet permettra de mettre en place un système de transport intégré reliant le bus rapide (BRT) et le train express régional (TER) à des réseaux de bus restructurés. Il prévoit la structuration et la professionnalisation des opérateurs de transport informels ainsi que l’optimisation de la gestion du trafic. De plus, il contribuera à la préparation des études techniques nécessaires à la réalisation d’une deuxième ligne de BRT et d’infrastructures essentielles de mobilité urbaine dans les villes secondaires.
« En transformant la mobilité urbaine à Dakar, ce projet ouvrira des perspectives économiques à 3,8 millions de personnes et permettra à des milliers de travailleurs du secteur informel de se réorienter vers des emplois structurés, bénéficiant d’une protection sociale et de meilleures perspectives de carrière », a déclaré Keiko Miwa, directrice de la division de la Banque mondiale pour le Sénégal.
La région de Dakar, qui n’occupe que 0,3% du territoire national regroupe plus de 4 millions d’habitants. Elle est confrontée à des enjeux liés à la densité urbaine, malgré les investissements réalisés ces dernières années pour augmenter l’offre de transport public.
Les déplacements quotidiens dans la capitale ont avoisiné 7 millions de trajets par jour en 2023, selon les données du Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD), avec près de 80% effectués par des modes de transport informels ou surchargés, comme les « cars rapides »ou les minibus « Ndiaga Ndiaye ». La congestion du trafic routier fait perdre à l’économie sénégalaise, chaque année plus de 104 milliards FCFA (182 millions $), rien qu’en carburant gaspillé.
Selon le Société financière internationale (SFI), le soutien à la modernisation des transports urbains contribuera à améliorer la sécurité, le confort des habitants et à stimuler le développement économique, malgré la croissance démographique rapide.
Soulignons que le projet de mobilité urbaine durable de Dakar intègre des normes de résilience climatique tout au long de sa conception, des systèmes de drainage et des solutions écologiques pour faire face aux risques d’inondation.
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