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Agence Ecofin
17 juillet 2025 Dernière mise à jour le Jeudi 17 Juillet 2025 à 11:27

2024 a marqué un tournant pour le tourisme au Ghana, avec une hausse des arrivées internationales et des revenus générés. Une performance qui reflète une dynamique en cours depuis plusieurs.

Selon la Ghana Tourism Authority, le pays a enregistré 1 288 804 visiteurs internationaux, soit une hausse de 12 % par rapport à 2023. Cette croissance s’est traduite par des recettes record de 4,82 milliards de dollars, le chiffre le plus élevé jamais atteint dans l’histoire du tourisme ghanéen. Elle prolonge une dynamique amorcée dès 2022 (+25 % entre 2022 et 2023), et témoigne d’une structuration progressive de l’écosystème touristique national.

À l’origine de cette performance, trois nationalités ont joué un rôle central. Il s’agit des États-Unis, du Nigeria et du Royaume-Uni, qui concentrent à eux seuls le quart des arrivées internationales. Les États-Unis qui arrivent en tête ont enregistré 137 862 visiteurs, en hausse continue depuis 2019, à l’exception des années 2020 et 2021 affectées par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19. Le Nigeria suit avec 111 581 visiteurs, marquant une augmentation notable de 25 % sur un an. Le Royaume-Uni complète le trio avec 52 845 arrivées.

Le succès de ces trois marchés s’explique par des dynamiques distinctes. Du côté américain, la stratégie « Beyond the Return » et les événements culturels phares comme Afrochella ou encore Detty December ont renforcé l’attractivité du pays pour les diasporas afrodescendantes. Du côté nigérian, la proximité géographique et l’accès terrestre facilité par les points d’entrée d’Aflao, Elubo et Paga ont soutenu un tourisme régional dense. Le Royaume-Uni, enfin, s’inscrit dans une logique de retrouvailles familiales et de fréquentation communautaire, portée par la présence historique de la diaspora ghanéenne.

Des retombées tangibles et un écosystème en expansion

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Le rapport montre que les visiteurs internationaux ont séjourné en moyenne 22 nuits dans le pays. Le taux d’occupation moyen des hôtels cinq étoiles a atteint 72,25 %, et la dépense moyenne par visite s’est établie à 3 742 dollars.

En parallèle, le tourisme intérieur a progressé de 19 %, avec 1,68 million de visites sur les sites touristiques nationaux. Cette dynamique a été soutenue par le renforcement de l’offre. Le nombre d’entreprises touristiques agréées est passé de 5 786 en 2023 à 6 702 en 2024.

Le tourisme de croisière a également connu une croissance notable, avec quatorze navires accostant dans les ports de Tema et Takoradi, et 12 634 passagers accueillis, soit une hausse de 38 % par rapport à l’année précédente. La majorité de ces passagers étaient américains, mais l’on observe aussi une montée de nationalités comme l’Australie, l’Inde, le Kenya et l’Afrique du Sud.

Le rapport souligne toutefois plusieurs défis structurels. La forte dépendance à trois marchés prioritaires rend le secteur vulnérable aux chocs extérieurs, tandis que la qualité des services demeure inégale d’une région à l’autre. L’accès à certains sites touristiques reste contraint, et les investissements privés continuent de se concentrer majoritairement dans les zones urbaines. 

Par ailleurs, le document insiste sur l’importance d’une meilleure inclusion des communautés locales dans les retombées économiques du tourisme, à travers la promotion de pratiques durables, la montée en compétence des acteurs et la consolidation d’une offre plus équitable et intégrée.

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