Backbone Infrastructure Nigeria Limited (BINL) va construire une raffinerie de 500 000 barils par jour dans l’État d’Ondo, pour un coût estimé à 15 milliards $. Ce sera la deuxième plus grande installation du pays, après celle de Dangote Group.
La société Backbone Infrastructure Nigeria Limited (BINL) a annoncé, ce 9 juillet, la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole brut d’une capacité de 500 000 barils par jour dans l’État d’Ondo. Le projet, d’un coût d’environ 15 milliards de dollars, sera développé en partenariat avec le gouvernement de l’État via l’agence ONDIPA (Ondo State Development and Investment Promotion Agency), au sein de la zone franche industrielle d’Ilaje.
La signature du protocole d’accord est prévue pour le 15 juillet 2025. D’après les responsables de BINL, des discussions sont également en cours avec la société publique du pétrole (NNPC) pour intégrer l’entreprise publique au projet.
Aucune précision n’a jusque-là été faite sur la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation de l’infrastructure.
Il est toutefois établi que la mise en œuvre du projet se fera en plusieurs phases, la première portant sur une unité de 100 000 barils par jour, avec un délai d’exécution de 48 mois. BINL prévoit également des infrastructures associées comme des routes, des cuves de stockage, des terminaux et des équipements de manutention.
Avec cette capacité annoncée, la future raffinerie deviendra la deuxième plus grande du Nigeria, juste derrière celle du groupe Dangote, d’une capacité de 650 000 barils par jour, entrée en production en 2023, après un chantier de près de 20 milliards $. Des dépenses alourdies en grande partie par les retards logistiques liés à la pandémie de COVID-19.
« Ce projet est conçu pour fournir des produits pétroliers au marché intérieur, des intrants pour les industries locales et des produits finis pour l’exportation », a précisé Wale Adekola, vice-président de BINL.
Cette annonce s’inscrit dans une dynamique plus large portée par BINL, qui prévoit d’investir 4 milliards de dollars dans le secteur minier nigérian, en misant sur des partenariats public-privé.
Si l’initiative se concrétise, elle pourrait renforcer la souveraineté énergétique du Nigeria, tout en stimulant la croissance locale et les recettes publiques. Mais sa réussite dépendra du bouclage financier, de la stabilité réglementaire et de la capacité à maintenir le calendrier prévu dans un environnement où les retards sont fréquents.
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