Face aux défis de l’emploi des jeunes et du financement de l’innovation, le Congo mise sur une coopération renforcée avec l’Italie pour bâtir un tissu entrepreneurial solide et durable, à travers un appui massif aux start-up et une stratégie numérique orientée vers le développement.
Le Congo a été choisi comme pays pilote d’un vaste programme initié par l’Italie dans le cadre du plan Mattei pour l’Afrique. L’ambassadeur italien Enrico Nunziata (photo, à gauche) a réaffirmé l’engagement de son pays, le mardi 22 juillet à Brazzaville, lors d’un échange avec Léon Juste Ibombo (photo, à droite), ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique.
Ce projet, qualifié de « plus ambitieux » de la feuille de route italienne, vise à soutenir jusqu’à 500 000 start-up africaines, en plaçant la jeunesse, la formation et l’innovation technologique au cœur de sa stratégie. L’accompagnement portera notamment sur la création d’entreprises dans des domaines clés tels que la santé, la logistique ou encore l’agriculture de précision. Il comprend également des programmes de formation de jeunes innovateurs, adossés à des partenariats techniques de haut niveau.

Cette rencontre fait suite au mémorandum d’entente signé le 19 juin à Rome entre les gouvernements congolais et italien. Les secteurs prioritaires de ce partenariat recoupent les axes stratégiques du plan Mattei, à savoir l’éducation, santé, agriculture, climat, gouvernance, avec une approche résolument tournée vers le numérique. L’objectif affiché est de bâtir un écosystème numérique inclusif, résilient et capable de répondre aux défis du développement durable.
Ce projet intervient dans un contexte où les start-up africaines peinent encore à accéder aux financements, malgré une reprise récente de l’investissement. Quatre pays – l’Égypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya – concentrent plus de 80 % des capitaux levés par les start-up africaines, ce qui réduit considérablement les financements disponibles pour les écosystèmes tech des autres pays du continent.
Choisi comme pays pilote, le Congo pourrait tirer un avantage stratégique de cette initiative, en stimulant la création d’emplois qualifiés, en renforçant les compétences locales et en consolidant sa position dans la dynamique africaine de l’innovation numérique.
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