Le poisson et les produits de la pêche jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire sur le continent africain. Dans la région, leur consommation devrait connaître un regain au cours des prochaines années.
Sur la prochaine décennie, l’Afrique sera la région du monde où la demande en poissons et produits aquatiques destinés à l’alimentation humaine connaîtra la plus importante hausse. Selon les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO, publiées vers la mi-juillet, la consommation apparente totale sur le continent devrait augmenter de 24 % sur la période 2025-2034.
Il s’agit d’un taux de croissance supérieur à la moyenne mondiale (13 %) et d’un niveau en accélération par rapport à ce qui avait été enregistré sur la décennie précédente (20 %).
Dans un contexte où la consommation moyenne de poisson par habitant en Afrique reste l’une des plus faibles au monde (environ 10 kg contre 21 kg à l’échelle mondiale), la croissance attendue de la demande au cours de la prochaine décennie sera portée par l’essor démographique, l’augmentation des revenus et des besoins nutritionnels de plus en plus importants sur le continent.
Déjà dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme la Gambie, le Ghana, le Sénégal et la Sierra Leone, la contribution du poisson à l’apport en protéines animales dépasse les 50 % contre 20 % pour la moyenne mondiale.
Pour répondre à la demande croissante, les auteurs du rapport indiquent que le continent pourra compter sur la forte progression de son secteur aquacole même si l’essentiel de la consommation continuera de dépendre de la pêche de capture.
D’après les données, le continent africain enregistrera une croissance de plus de 46 % de son offre à l’horizon 2034 soit plus que le double de la moyenne mondiale (20 %).
Malgré cette croissance qui devrait être portée par des pays comme l’Egypte et le Nigeria, les deux leaders continentaux de l’aquaculture, la part de la région dans la production mondiale de poissons d’élevage ne devrait être que de 3 % avec une offre prévue pour se chiffrer à 3,6 millions de tonnes, l’offre globale atteignant les 117,6 millions de tonnes.

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