La majorité des pays du continent, couverts par l’indice, apparaissent en bas du classement, et affichent des scores faibles dans les volets développement, recherche, écosystème d’affaires, talents et infrastructures.
L’Egypte, l’Afrique du Sud et le Ghana sont les pays africains les mieux positionnés dans la course mondiale à l’intelligence artificielle (IA), selon un classement publié le jeudi 4 décembre 2025 par l’hebdomadaire britannique The Observer.
« The Global AI Index (GAII) » classe 93 pays pour lesquels les données sont disponibles en fonction de leur niveau d’investissement, d’innovation et de mise en œuvre de l’intelligence artificielle. Il s’appuie sur 108 indicateurs couvrant la période 2020-2025 qui proviennent de 23 sources de données différentes, notamment des rapports gouvernementaux, des bases de données publiques réalisées par des organisations internationales, de think tanks et des entreprises privées.
Ces indicateurs sont, entre autres, les capacités de calcul informatique de haute performance, les capacités en matière de semi-conducteurs, le nombre de start-up spécialisées en IA, les cas d’utilisation de l’IA dans le secteur public, le nombre de développeurs de logiciels IA, les capacités électriques, les dépenses en recherche & développement, la qualité des institutions chargées de la gouvernance de l’IA, le nombre d’établissements de formation spécialisés et l’activité en matière de brevets liés à l’IA.
Ces indicateurs sont répartis sur trois piliers (investissement, innovation et mise en œuvre) et sept sous-piliers (talents, infrastructures, environnement opérationnel, recherche, développement, écosystème d’affaires, et stratégie gouvernementale).
Le score global d’un pays est constitué de la somme pondérée des scores de ses sous-piliers, qui sont eux-mêmes la somme pondérée des divers indicateurs au sein de chaque sous-pilier. Les pondérations des sous-piliers sont les suivantes : talents (11 %), environnement opérationnel (8 %), infrastructures (16 %), recherche (17 %), développement (18 %), écosystème d’affaires (18 %) et stratégie gouvernementale (12 %).
Le score de chaque sous-pilier et le score global sont normalisés entre 100 points et un score minimum initial. Le score 0 n’a pas été pris en compte pour ne pas donner l’impression qu’aucune activité n’existe dans le domaine de l’IA.
L’Egypte (47e rang mondial) arrive en tête de liste sur les 16 pays africains couverts par l’indice, avec un score global de 13 points. Ce pays d’Afrique du Nord réalise ses meilleures performances dans les sous-piliers stratégie gouvernementale (56 points) et environnement opérationnel (38). L’Afrique du Sud (54e rang à l’échelle mondiale) arrive à la deuxième place à l’échelle africaine, devant le Ghana (61e rang mondial), l’Algérie (65e), le Maroc (68e), le Nigeria (69e), Maurice (70e), le Kenya (74e) et le Sénégal (75e). La Côte d’Ivoire, qui se place au 84e rang sur l’ensemble des pays étudiés, ferme le Top 10 africain.
Dans l’ensemble, les pays africains étudiés affichent des scores très faibles dans les sous-piliers développement, recherche, écosystème d’affaires, talents et infrastructures.
A l’échelle mondiale, ce sont les Etats-Unis qui mènent la course mondiale à l’IA avec un score de 100 points, devant la Chine, Singapour, le Royaume-Uni et la Corée du Sud.
Classement des pays les mieux positionnés dans la course mondiale à l’intelligence artificielle :
1-Egypte (47e)
2-Afrique du Sud (54e)
3-Ghana (61e)
4-Algérie (65e)
5-Maroc (68e)
6-Nigeria (69e)
7-Maurice (70e)
8-Kenya (74e)
9-Sénégal (75e)
10-Côte d’Ivoire (84e)
11-Tunisie (85e)
12-Rwanda (86e)
13-Bénin (88e)
14-Zambie (89e)
15-Ethiopie (91e)
16-Sierra Leone (93e)




















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