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Agence Ecofin
22 décembre 2025 Dernière mise à jour le Lundi 22 Décembre 2025 à 06:40

En Guinée, le secteur agricole contribue à hauteur de 29 % du PIB et emploie environ 58 % de la population active. Le gouvernement entend capitaliser sur le potentiel du secteur pour développer de nouvelles coopérations avec ses partenaires internationaux dans la production et le commerce.

En Guinée, le ministère de l’Agriculture a donné le mercredi 10 décembre dernier le coup d’envoi officiel du Projet Agricole Guinée–Italie (PAGITA), dont la mise en œuvre est prévue sur une période de 3 ans. D’un coût total de 5 millions d’euros (5,8 millions $) et financé à hauteur de 90 % par la partie italienne, ce projet triennal vise à moderniser le maraîchage, renforcer la sécurité alimentaire et soutenir l’autonomisation des femmes et des jeunes.

Dans un communiqué publié sur son site, le ministère de l’Agriculture indique que les interventions prévues porteront sur l’aménagement d’un périmètre maraîcher dans les villes de Conakry et Kankan ainsi que le renforcement des capacités de 6 000 producteurs bénéficiaires à travers des programmes de formation.

Il est également prévu l’accompagnement et le financement de plus de 100 initiatives entrepreneuriales portées par des jeunes et des femmes. « Ces actions visent à dynamiser les chaînes de valeur agricoles, promouvoir l’autonomisation économique des communautés et renforcer durablement la sécurité alimentaire », souligne le communiqué.

Un cadre de coopération plus vaste

Au cours d’une rencontre qui s’est tenue le 8 décembre dernier en marge du lancement du PAGITA entre Mariame Ciré Sylla, ministre de l’Agriculture, et Tarek Chazli, ambassadeur d’Italie dans le pays, il ressort que ce nouveau projet s’inscrit dans le cadre du Plan Mattei, une initiative lancée par Rome depuis 2024, visant à renforcer la coopération avec les pays africains dans les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et la formation.

L’Italie entend ainsi développer en Guinée des projets alignés sur les priorités nationales et les opportunités offertes par ce plan dans l’Agriculture. « La partie italienne a mis en avant la compétitivité naturelle de la Guinée, notamment la qualité de son cacao, et exprimé un intérêt particulier pour l’aménagement et l’encadrement des infrastructures, en recherchant des partenariats. Les filières café et cacao ont fait l’objet d’une attention spécifique, l’Italie souhaitant évoluer d’une coopération technique vers une coopération commerciale, en tirant profit du climat favorable de la Guinée », peut-on lire dans un communiqué publié par le ministère de l’Agriculture.

Il convient de noter que l’Italie figure parmi les principaux transformateurs de café et de cacao en Europe avec les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique ou la France. Ce cadre de coopération est une opportunité pour la Guinée d’augmenter ses recettes d’exportations vers l’Union européenne.

Les données compilées par la Commission européenne montrent par exemple que les expéditions guinéennes de cacao à destination de l’UE ont plus que triplé en valeur sur les 3 dernières années, passant de 43 millions d’euros (50,5 millions $) en 2020 à 133 millions d’euros (156,2 millions $) en 2024. Celles de café ont pour leur part doublé sur la période considérée pour atteindre 14 millions d’euros (16,4 millions $).

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