27 décembre 2025
Dernière mise à jour le Samedi 27 Décembre 2025 à 07:34
Malgré une dépendance persistante au pétrole, l’Angola mise sur ses richesses minières pour relancer sa croissance en 2025 : la mine de Cuilo attire 2 milliards USD d’investissements chinois en cuivre et cobalt, tandis que Catoca produit 10 millions de carats de diamants par an malgré des tensions avec les artisanaux.
Cuilo : le nouveau eldorado du cuivre et cobalt
Située dans la province de Lunda Norte, la mine de Cuilo bénéficie d’un partenariat sino-angolais de 2 milliards USD pour exploiter des réserves estimées à 500 000 tonnes de cuivre et 50 000 tonnes de cobalt, essentiels à la transition énergétique mondiale. L’exploitation, prévue pour démarrer fin 2025, créera 5 000 emplois directs et positionnera l’Angola comme producteur africain émergent, face à la Zambie et à la RDC.
Ces investissements s’inscrivent dans le Plan National de Développement (PND3), qui vise à doubler la production minière non pétrolière à 5 milliards USD d’exportations annuelles d’ici 2027.
Catoca : diamants sous tension
La mine de Catoca, 4e mondiale, produit 10 millions de carats par an (valeur : 1,5 milliard USD), mais fait face à des conflits récurrents avec les garimpeiros (mineurs artisanaux). Des affrontements violents en 2024 ont coûté 20 vies, menaçant la production d’Endiama (41% du capital) et d’Alrosa russe (41%).
Malgré cela, des modernisations (drones, IA pour tri) boostent les rendements de 15%, tandis que des zones tampons et indemnisations visent à apaiser les tensions sociales.
Enjeux et perspectives
Ce boom minier génère 20% des recettes fiscales non pétrolières, mais expose l’Angola à la volatilité des prix (cuivre +25% en 2025) et aux risques géopolitiques chinois. Avec le Corridor de Lobito (3 milliards USD US), reliant mines à l’Atlantique, le secteur pourrait propulser la croissance à 4% en 2026, à condition de renforcer la gouvernance et l’intégration locale pour éviter la « malédiction des ressources ».
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