Malgré les effets de la covid-19, les pays africains sont tenus de rembourser leurs dettes privées internationales. Pour la Côte d’Ivoire, de nombreux investisseurs internationaux et banques passeront à la caisse pour recevoir le principal et les intérêts de leurs placements.
La Côte d’Ivoire a prévu pour 2021 de payer 620,2 milliards FCFA (1,2 milliard $), au profit d’une vingtaine de créanciers privés internationaux qui sont soit des banques, soit des institutions privées d’investissement, a appris l’Agence Ecofin à l’analyse de la Loi de finances de l’année en cours.
Sur ce montant, 409,5 milliards FCFA seront destinés au paiement des intérêts et 210,7 milliards FCFA au principal. L’enveloppe des intérêts est gonflée par l’engagement à rembourser les sommes dues dans le cadre des eurobonds émis par la Côte d’Ivoire.
Derrière ces emprunts internationaux, on retrouve de nombreuses structures d’investissement qui mobilisent des ressources financières pour faire des placements sur les marchés internationaux des capitaux.
Le gouvernement ivoirien est autorisé à leur verser jusqu’à 267,5 milliards FCFA. Parmi les banques internationales qui passeront à la caisse des finances ivoiriennes, on retrouve la filiale investissements de Société Générale, le partenaire financier historique du pays.
Mais, on retrouve aussi des banques internationales comme le chinois ICBC, le Crédit suisse, le japonais Mutsui Financial Group ou encore le russe VTB Bank. Le gouvernement ivoirien est autorisé à rembourser 1060 milliards FCFA aux investisseurs internationaux.
Au-delà des acteurs privés, on retrouve aussi un groupe constitué des bailleurs de fonds multilatéraux. La Côte d’Ivoire doit aussi rembourser l’équivalent de 1076,3 milliards FCFA de dette intérieure.
Près de 402 milliards FCFA sont réservés au remboursement des souscripteurs à ses différents emprunts obligataires.
Au total, le service de la dette du gouvernement ivoirien pour 2021 sera de 2132 milliards FCFA. Cela représente 25,4 % du budget global de l’exercice. La part qui sera reversée aux créanciers privés internationaux est de pratiquement 7,6%.
Le pays continue de bénéficier d’un sentiment positif de la part des investisseurs internationaux. Mais sa capacité à les rembourser reste tributaire de la conjoncture de ses matières premières sur le plan mondial.
Source Agence Ecofin
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