Ces dernières années, l’économie nigériane a été confrontée à de nombreuses difficultés. La baisse des cours du pétrole, les mesures de fermeture des frontières, l’insécurité et la pandémie de covid-19 ont négativement impacté le marché de l’emploi tant dans le secteur formel qu’informel.
Le taux de chômage au Nigeria a grimpé à 33,3 % de la population active au cours du dernier trimestre 2020. C’est ce qu’a annoncé le Bureau national des statistiques (NBS) dans son rapport sur le chômage et le sous-emploi, le lundi 15 mars 2021.
Selon le rapport, sur 69,7 millions de personnes représentant la population active au Nigeria, 23 187 389 personnes sont en situation de chômage ; ce qui représente un taux de chômage de 33,3 %.
Ce pourcentage traduit une hausse du nombre de personnes au chômage par rapport aux trimestres précédents. En effet, le pays avait enregistré un taux de 27,1 % au deuxième trimestre 2020.
Parallèlement, l’institution indique que le taux de sous-emploi estimé à 22,8 % a connu une baisse par rapport au taux de 28,6 % enregistré au deuxième trimestre 2020.
Il faut noter que l’estimation du taux de chômage et celui du sous-emploi est faite en fonction de la définition de ces notions, selon le standard nigérian.
Ainsi, sont considérées comme chômeurs les personnes qui ne font rien ou qui travaillent pendant moins de 20 heures par semaine. Par contre, la notion de « sous-emploi » est appliquée aux personnes qui au cours d’une semaine ont cumulé entre 20 et 29 heures de travail.
Concernant la répartition du nombre de chômeurs, le rapport du NBS indique que les personnes âgées de 15 à 24 ans, les femmes et les personnes vivant en milieu rural sont plus touchées par le phénomène.
En effet, le taux de chômage des personnes âgées de 15 à 24 ans est estimé à 53,4 %, alors que celui des personnes âgées de 25 à 34 ans est de 37,2 %. De même, on estime à 35,2 %, le taux de femmes en âge de travailler en situation de chômage contre 31,8 % chez les hommes.
Dans les zones rurales, le taux de chômage enregistré est de 34,5 %, tandis que les citadins ont déclaré un taux de 31,3 %. Notons que cette hausse du taux de chômage intervient dans un contexte où l’économie nigériane est assez affaiblie avec la chute du prix du pétrole, mais aussi la fermeture des frontières et les retombées de la pandémie de covid-19.
Selon le FMI, l’économie nigériane devrait connaître une légère croissance de 1,5% en 2021, après une récession de 1,9%.
Source Agence Ecofin
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