Pour faire face à la pandémie de coronavirus, des pays africains tels que l’Egypte ou l’Algérie se sont lancés dans la fabrication locale des vaccins. En avril 2021, le Sénégal a également fait un pas dans cette direction avec la signature d’un accord avec l’institut Univercells.
Le Sénégal devrait lancer la production locale de près de 300 millions de vaccins contre le covid-19, en 2022, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
Le projet de production du vaccin entre dans le cadre de deux lettres d’intention signées en avril 2021, entre l’entreprise wallonne de biotechnologie Univercells et les instituts Pasteur et Iressef (Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation) du Sénégal, sous l’égide des gouvernements sénégalais et belge.
Dans le cadre de cette coopération, l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) bénéficiera de l’assistance technique ainsi que du transfert de technologie pour la fabrication des vaccins contre le covid-19.
Selon une source citée par Reuters, l’entreprise pharmaceutique devrait procéder, d’ici 2022, à l’installation de son unité de production du vaccin au Sénégal, ainsi qu’à la formation du personnel, afin d’assurer la production d’un vaccin efficace et capable de répondre aux besoins. Sur le plan du financement, le projet pourrait bénéficier de l’accompagnement de donateurs tels que l’Union européenne ou les Etats-Unis.
Il faut préciser qu’avec cette initiative, le Sénégal devrait rejoindre l’Algérie et l’Egypte – qui se sont lancées dans la production locale des vaccins déjà connus – ou le Nigeria qui en mars 2021 avait annoncé des essais cliniques pour la production de ses propres vaccins contre le coronavirus.
La production de ces vaccins permettra d’approvisionner plus facilement les pays africains et de faire avancer l’immunisation de la population du continent.
En effet, entre la difficulté d’approvisionnement des vaccins et la méfiance de la population face aux potentiels risques liés à leur inoculation, l’Afrique est à la traine en matière de campagne de vaccination.
Ainsi, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), moins de 2% de la population a été vaccinée, ce qui est loin de l’objectif d’immunité collective.
Notons qu’en dehors de la production d’un vaccin contre le covid-19, la collaboration entre l’IPD et Univercells devrait servir à la lutte contre d’autres maladies. Dans ce sens, la directrice des investissements d’Univercells, Kate Antrobus a indiqué que « si les cas de covid diminuent d’une manière importante au cours de la prochaine année […] cette même capacité pourrait être utilisée pour d’autres virus ».
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