Zanzibar s’est fixé pour objectif de diversifier son économie en exploitant pleinement ses ressources naturelles. L’archipel qui en est encore au stade primaire de développement de son secteur de pétrole et de gaz, va mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour y parvenir.
La majeure partie de l’économie de Zanzibar est générée par les services (près de 50 %) grâce à la manne financière du tourisme avec l’agriculture qui génère 35 % de l’activité de l’île et l’industrie à 15 %. L’archipel semi-autonome veut désormais axer ses efforts sur le développement de son secteur pétrogazier, dans le but de diversifier et de renforcer son économie d’ici 2050, fragilisée depuis l’apparition de la Covid-19.
Pour ce faire, Zanzibar compte développer ses capacités internes, en renforçant les systèmes d’information sur le pétrole et le gaz, en préparant l’exploration multiclients en eaux profondes à l’est de l’île, en engageant de nouveaux investisseurs dans le secteur et en commençant un audit de l’accord de partenariat public-privé Pemba Zanzibar en août de cette année.
Il faut savoir que les récents développements dans le secteur du pétrole et du gaz à Zanzibar ont été effectués grâce à l’adoption de la loi de 2016 qui a permis de procéder à la formation de la société pétrolière nationale de l’Etat insulaire (Zanzibar Petroleum Development Company) ainsi que d’une autorité de régulation (Zanzibar Petroleum Regulatory Authority).
Par la suite, d’autres actions menées en 2018 par le gouvernement ont entraîné la signature d’un accord de partage de la production (PSC) avec RAK Gas, une société appartenant au gouvernement de Ras Al Khaimah, le plus au nord des sept Emirats arabes unis, concernant le bloc Pemba Zanzibar. Ledit bloc couvre une superficie de 11 868 km2 et selon les résultats préliminaires de l’étude sismique 2D réalisée, celui-ci contient des réserves non prouvées de 3,8 TCF de gaz offshore.
Zanzibar est un archipel tanzanien situé au large des côtes de l’Afrique de l’Est avec de grandes chances d’attirer des investissements dans le secteur du pétrole et du gaz, comparativement à d’autres acteurs de la région qui ont des projets bien plus avancés et des réserves prouvées bien plus importantes.
Il s’agit entre autres du Mozambique avec environ 100 TCF de réserves prouvées, trois projets de GNL avec des décisions d’investissements définitifs totalisant 30 milliards $. Ensuite, il y a la Tanzanie avec ses 57 TCF de réserves de gaz dont la majorité est en offshore avec le projet de GNL Lindi.
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