Selon le classement 2021 de Transparency International, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont respectivement 104e et 86e sur la liste mondiale des pays les plus corrompus. Alors que des initiatives nationales existent déjà, les deux pays veulent mutualiser leurs efforts pour lutter contre ce fléau.
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont signé, le lundi 4 octobre, une convention de partenariat afin de renforcer leur coopération en matière de lutte contre la corruption. L’information a été rendue publique par le gouvernement ivoirien, via son site internet.
Cet accord de partenariat vise à faciliter la prévention, la détection, les enquêtes et la lutte en ce qui concerne les activités empreintes de corruption à la frontière commune entre les deux pays. « La lutte contre la corruption s’inscrit aujourd’hui comme une priorité dans toutes les politiques de développement de nos différents Etats.
Ce que nous voudrions, c’est que dorénavant, même en passant la frontière, celui qui a commis des actes de corruption ou détourné des deniers publics, etc. ne puisse pas se sentir à l’abri en passant tout simplement une frontière », a affirmé N’golo Coulibaly, président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, qui représentait la partie ivoirienne, lors de cette signature de convention.
Cet accord inédit s’ajoute aux initiatives locales mises en place par les deux pays pour lutter contre la corruption sur leurs territoires. D’après les autorités ivoiriennes, l’objectif à terme est de mutualiser les efforts de tous les pays de la sous-région, « voire au-delà », afin de freiner ce phénomène.
La nouvelle signature intervient dans un contexte où la Côte d’Ivoire est engagée dans une opération de lutte contre la corruption dénommée « Opération coup de poing » qui est récemment entrée dans sa phase répressive. Elle a déjà permis d’épingler une quarantaine de forces de l’ordre qui ont été présentées à la presse le 17 septembre dernier.
Zoro Epiphane Bi Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, avait d’ailleurs indiqué qu’aucun secteur ne serait épargné par cette campagne anti-corruption. Cette année, dans le rapport de Transparency international publié en janvier, l’Indice de perception de la corruption (IPC), la Côte d’Ivoire a gagné 2 places.
Sur une échelle de 0 (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu), le pays a obtenu un score de 36 points et occupe la 20e place en Afrique et le 104e rang mondial sur 180 pays évalués. Quant au Burkina Faso, il est classé 86e.
Réagissez à cet article
La corruption est un fléau à éradiquer. Belle initiative de ces deux états. Vivement que ces accords soient respectés.