Il y a moins d’une semaine, TotalEnergies annonçait la découverte d’une quantité significative d’hydrocarbures dans le puits Venus-1X situé sur le bloc namibien offshore 2913 B. La société a indiqué que des études sont en cours pour estimer le potentiel du gisement.
En Namibie, la société de conseil en énergie Wood Mackenzie a livré, le vendredi 25 février, les estimations du potentiel en hydrocarbures du champ Venus sur lequel du brut et du gaz associé ont été découverts, la semaine dernière, par la major pétrolière française TotalEnergies.
Venus abriterait au moins 3 milliards de barils de brut récupérable. D’après Wood Mackenzie, les ressources en place dépassent celles des champs Girassol et Dalia de TotalEnergies dans le bloc 17 en Angola ainsi que celles des champs Akpo et Egina au Nigeria. Ceci fait du champ Venus, l’une des plus importantes découvertes de pétrole jamais réalisées en Afrique subsaharienne.
« Venus établit la position de la Namibie en tant que prochain point chaud de l’exploration en eaux profondes », a déclaré l’expert tout en précisant que le pays d’environ 2 millions d’âmes pourrait, grâce à cette découverte, se retrouver parmi les plus grands pays producteurs d’or noir d’Afrique subsaharienne d’ici les dix prochaines années.
La société de conseil a indiqué que « le potentiel d’exploration au-delà de Venus est tout aussi intéressant » dans la mesure où le prospect Venus-1X a augmenté les chances de succès sur plusieurs prospects voisins. Venus West, un prospect situé sur la même structure géologique, comporte d’ailleurs des caractéristiques similaires.
Toutefois, l’exploitation du gisement comporte de nombreux défis relatifs à la profondeur du gisement et aux conditions météorologiques au-dessus du bloc. D’après les prévisions de Wood Mackenzie, celle-ci devrait commencer d’ici 2028. Avec l’importance du gisement, elle devrait se faire en plusieurs étapes via plus de 35 puits de développement pour un investissement chiffré à plus de 13 milliards de dollars.
La société table sur une production d’environ 250 000 b/j pour la phase initiale d’exploitation. A terme, l’exploitation des champs Venus et Graff (découverte de Shell), pourrait générer à la Namibie plus de 3,5 milliards de dollars de redevances et taxes chaque année.
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