Avec l'émergence des technologies numériques en Afrique, les gouvernements réalisent de plus en plus l'importance de l'économie créative pour la génération d'opportunités commerciales permettant d'avoir un impact positif sur les vies et de développer l'économie en général.
La Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID) et l’Agence française de développement (AFD) ont investi 618 millions de dollars dans le programme des entreprises numériques et créatives (i-DICE) au Nigeria.
S’exprimant ce jeudi 22 septembre à New-York lors du Forum international de partenariat économique du Nigeria, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a déclaré que ce financement va soutenir la création de 225 start-up créatives et de 451 petites et moyennes entreprises (PME) de technologies numériques.
« L’avenir n’est pas seulement numérique, l’avenir sera porté par la révolution numérique […] Aujourd’hui, le Nigeria compte 5 des 7 licornes d’Afrique et a levé près de 1,4 milliard de dollars sur le total de 4 milliards de dollars levés par les entreprises fintech en Afrique en 2021 », a déclaré Akinwumi Adesina.
Le financement du programme vise à compenser le ralentissement économique dû à la pandémie de la Covid-19 par l’expansion des secteurs financiers et technologiques au Nigeria.
À en croire la BAD, au cours du quatrième trimestre de 2020, les TIC ont contribué à 15,06% du produit intérieur brut (PIB), contre 13% au cours du même trimestre en 2019.
De même, les industries créatives, très dynamiques, ont généré 14,4 millions USD de recettes entre 2015 et 2018.
En dépit de ces avancées, plusieurs problèmes systémiques dont le manque de financement, l’insuffisance d’infrastructures, le déficit de compétences, l’accès limité à Internet font obstacle au développement de ces secteurs.
Le programme d’investissement dans les entreprises numériques et créatives lancé en janvier par le gouvernement fédéral du Nigeria veut résoudre ces problèmes. Il cible plus de 68 millions de nigérians âgés de 15 à 35 ans qui sont reconnus comme des leaders de start-up technologiques innovantes, à un stade précoce, mais aussi des leaders de micro, petites et moyennes entreprises du secteur créatif.
Le financement bancaire d’i-DICE rentre dans le cadre de l’initiative du gouvernement qui vise à consolider davantage la position du Nigeria en tant que première destination d’investissement pour les start-up en Afrique, et en tant que plaque tournante pour l’entrepreneuriat des jeunes.
Selon le président de la BAD, ces entreprises pourraient créer 6,1 millions d’emplois et apporter 6,4 milliards de dollars à l’économie d’ici 2027.
Source Banque africaine de Développement
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