Le gouvernement du comté de Nairobi au Kenya annonce la mobilisation de 137 millions de dollars sous forme d’obligations vertes auprès de l’Autorité des marchés des capitaux (CMA). Le financement permettra d’améliorer la gestion de l’eau et de réduire la pollution dans ce comté peuplé par 4,9 millions d’âmes.
Au Kenya, la ville de Nairobi lèvera 17 milliards de shillings (137 millions de dollars) pour la mise en œuvre de projets durables en 2023 notamment dans les secteurs de l’eau et de l’urbanisation. « Nous avons besoin de financement pour résoudre le problème des égouts et étendre les canalisations d’eau pour répondre à la croissance de la population avec le concours de l’entreprise publique Nairobi City Water and Sewerage Company (NCWSC) », explique Johnson Sakaja le gouverneur du comté de Nairobi.
La levée de fonds se fera directement auprès de l’Autorité des marchés des capitaux (CMA) et non pas auprès des institutions financières classiques comme la banque, car « le plan directeur décennal du marché des capitaux prévoit que 30 % du financement des comtés proviendra de notre instance », indique Wyckliffe Shamiah, le directeur général de la CMA. Les capitaux mobilisés serviront également au développement d’un système de transport durable à Nairobi afin de réduire la pollution atmosphérique causée par les véhicules thermiques. Il s’agira donc d’accompagner les start-up locales spécialisées dans le domaine de la mobilité électrique.
Il y a quatre mois, le gouvernement du comté de Nairobi a annoncé qu’il allait émettre une obligation verte de 1,2 milliard de dollars en vue du financement des infrastructures respectueuses de l’environnement. Le produit de cette transaction d’une valeur totale de 150 milliards de shillings (1,2 milliard de dollars) à la bourse de Nairobi (NSE) permettra le développement des infrastructures de production des énergies renouvelables, d’efficacité énergétique, du transport durable et de l’eau.
À l’instar de Nairobi, d’autres villes au Kenya sont à la quête de financements climatiques pour accélérer la transition écologique dans ce pays d’Afrique de l’Est. C’est dans ce cadre que la branche néerlandaise du Fonds mondial pour la nature (WWF) a lancé récemment un appel à candidatures en faveur des entreprises kenyanes qui ont des projets d’eau et d’assainissement, d’agriculture durable et de foresterie.
L’initiative financée par le Fonds néerlandais pour le climat et le développement (DFCD) mobilisera 160 millions d’euros pour accroître la résilience des communautés et des écosystèmes les plus vulnérables au changement climatique au Kenya.
Source Afrik21
Réagissez à cet article