Les bonnes performances du secteur agricole et la hausse des capacités de production de l’électricité devraient doper la croissance de l’économie zimbabwéenne, cette année.
Le gouvernement zimbabwéen a annoncé, le 21 avril, qu’il table désormais sur une croissance économique de 6 % en 2023 contre une précédente prévision de 3,8%, en raison notamment des bonnes performances du secteur de l’agriculture et de la baisse des coupures d’électricité.
« La prévision de croissance économique de 3,8 % annoncée auparavant est sous-estimée. La croissance devrait être plus élevée que cela, et tournera autour de 6 % », a déclaré le ministre des Finances, Mthuli Ncube, lors d’une conférence de presse.
« Nous constatons une forte reprise du secteur agricole, qui connaîtra une croissance de 54 %, du moins dans la filière céréalière. Une croissance de 35 % devrait être également enregistrée dans le domaine de la production agricole non alimentaire », a-t-il expliqué.
Dans un communiqué publié à la mi-avril, le gouvernement zimbabwéen avait indiqué qu’il s’attendait à ce que la récolte de maïs atteigne 2,3 millions de tonnes cette année, soit un bond de 58 % par rapport à la saison précédente.
Le Conseil de l’industrie et de commercialisation du tabac (TIMB) avait, quant à lui, annoncé, le 8 mars dernier, que la production nationale de tabac devrait augmenter de 8,5% en 2023, pour s’établir à 230 millions kg, grâce aux bonnes conditions météorologiques et à l’augmentation des surfaces emblavées.
Le ministre zimbabwéen des Finances a par ailleurs précisé que l’augmentation de la production de la centrale à charbon de Hwange et de la centrale hydroélectrique de Kariba a contribué à l’amélioration de la disponibilité de l’électricité et à la réduction des délestages.
Le Zimbabwe traverse une grave crise économique depuis le début des années 2000, après la réforme agraire de l’ex-président Robert Mugabe, qui a brisé un secteur clé de l’économie du pays et l’a poussé à interrompre le remboursement de sa dette aux bailleurs de fonds internationaux.
Robert Mugabe, qui a été contraint à la démission en novembre 2017 après 37 ans de règne sans partage, a laissé un héritage douloureux à son successeur Emmerson Mnangagwa.
Toujours privé du soutien des bailleurs de fonds internationaux, Harare peine à obtenir de nouvelles lignes de crédit et à attirer les investissements étrangers nécessaires à la relance de son économie.
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