L’instabilité de l’approvisionnement électrique, avec des délestages longs et fréquents, affecte les performances des compagnies minières au Zimbabwe. Avec les projets miniers qui y voient le jour, surtout pour le lithium, il devient impératif de résoudre ce problème.
Au Zimbabwe, la compagnie électrique nationale (ZESA) prévoit ajouter 2 300 MW à sa capacité de production d’ici 2025 pour soutenir les besoins énergétiques grandissants du secteur minier. C’est ce qu’a annoncé jeudi dernier son directeur général, Howard Choga, ce qui reviendrait à plus que doubler la capacité du réseau national, actuellement à 2 000 MW.
Selon des détails rapportés par Reuters, la stratégie pourrait consister en projets solaires flottants au barrage de Kariba et en une augmentation de la production à la centrale au charbon de Hwange. Les projets portés par des producteurs d’électricité indépendants pourraient également contribuer à atteindre cet objectif.
Actuellement, la ZESA ne parvient réellement à produire que 1 400 MW à cause des pannes régulières de ses centrales thermiques et des pénuries d’eau à sa centrale hydroélectrique. Si elle réussit son pari, cela soulagerait les compagnies minières actives dans le pays qui se plaignent depuis plusieurs années de la fréquence des coupures électriques. Elles durent même parfois jusqu’à trois jours par semaine et affectent largement leurs niveaux de production.
Notons que l’annonce intervient dans un contexte où plusieurs projets miniers sont en développement au Zimbabwe, nourris par l’ambition du gouvernement de générer annuellement 12 milliards de dollars de revenus dans le secteur. Pour le lithium particulièrement, l’augmentation de la capacité de production d’énergie est une nécessité, afin de permettre l’émergence d’une industrie locale de production de matériaux pour batteries électriques.
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