Le Fonds de développement urbain et municipal (UMDF par sigle anglais) de la Banque africaine de développement a approuvé l’octroi d’un don de 485 000 dollars en faveur d’un projet d'électricité solaire en Namibie, qui alimentera quelque 50 000 ménages de la capitale.
L’Informal Settlement Renewable Electrification and Upgrading Program profitera directement à quelque 200 000 personnes à Windhoek, où près de 20 % de la population n’a pas l’électricité.
Le Fonds de développement urbain et municipal aide les gouvernements à investir dans un développement urbain durable pour des villes plus résistantes aux changements climatiques, résilientes, vivables et productives, soutenant ainsi le développement socio-économique national et la réduction de la pauvreté.
À Windhoek, l’urbanisation rapide et incontrôlée a entraîné un essor des quartiers informels, caractérisés par des quartiers non électrifiés et une activité économique sous-développée, ce qui nuit gravement à la qualité de vie des habitants.
Le conseil municipal de Windhoek a sollicité l’aide du Fonds pour améliorer la prestation de services dans ses quartiers informels, une priorité au cœur du plan stratégique de la métropole. Installer l’électricité dans les quartiers informels est considéré comme un investissement crucial pour en libérer le potentiel économique et y améliorer sensiblement les conditions de vie des habitants.
Le projet devrait démarrer cette année, avec la préparation des documents de faisabilité et d’appels d’offres pour les trois volets principaux :
– l’installation de 60 mégawatts de panneaux solaires photovoltaïques et de leurs batteries
– le développement d’un plan structurel global pour la réhabilitation des quartiers informels, impliquant un processus participatif pour identifier et prioriser les opportunités d’investissement débloquées par l’électrification, par exemple, l’eau, les routes et la mobilité, les zones vertes, les débouchés commerciaux.
– appui institutionnel au conseil municipal de Windhoek. Il s’agit d’examiner les règles et réglementations existantes et d’offrir un soutien juridique pour accélérer ses plans verts et ses objectifs d’électrification.
L’impact devrait être de grande ampleur : la disponibilité des services d’électricité encouragera le développement des activités des ménages, mais aussi des petites et moyennes entreprises, comme on peut le constater dans les communautés voisines déjà électrifiées. Ce qui se traduira en création d’emplois et aura un impact socio-économique substantiel. L’énergie solaire contribuera aussi à atténuer les émissions de gaz à effet de serre dues au bois de chauffage et au kérosène, à réduire la déforestation et à améliorer la qualité de l’air.
« Ce projet s’inscrit dans le droit fil des cinq grandes priorités de la Banque africaine de développement, en particulier “éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie”, “améliorer la qualité de vie des populations n Afrique” et “industrialiser l’Afrique” », a souligné Mike Salawou, directeur du Département infrastructures et développement urbain de la Banque.
Avec ce nouveau projet, le Fonds de développement urbain et municipal étend son soutien aux pays d’Afrique australe et diversifie la gamme des secteurs qu’il appuie. Son portefeuille, qui compte plus de 20 projets de développement urbain, inclura désormais l’électrification.
Source : African Development Bank Group (AfDB)
Réagissez à cet article