Entre janvier et mai 2023, la production pétrolière du Nigéria a maintenu un certain niveau de stabilité. Depuis mai, la situation s’est légèrement inversée dans un contexte de défis opérationnels.
Le dernier rapport de l’OPEP sur la situation du marché pétrolier global publié le 10 août montre que le plateau de la production pétrolière du Nigéria a baissé au terme du mois de juillet par rapport au mois précédent. Ainsi durant le mois, le pays a extrait de son sous-sol 1,29 million b/j de brut, soit 14,4 % de moins par rapport à la production moyenne réalisée en juin.
Habituellement, les actes de vandalisme sur les installations pétrolières et le vol endémique de brut qui en découle sont évoqués pour expliquer la baisse de la production d’or noir au Nigéria. Mais pour ce qui est de la baisse observée au terme du mois de juillet, elle est essentiellement attribuée aux travaux de maintenance effectués sur le terminal pétrolier de Forcado.
Ce dernier a en effet vu ses capacités de stockage et d’exportation tomber à 3,29 millions de barils en juillet contre 4,61 millions de barils en juin. Une situation similaire pour le terminal pétrolier de Bonny dont les capacités sont passées dans la même période de 3,2 millions de barils à 2,6 millions de barils.
Depuis le début de l’année, les autorités nigérianes ont multiplié les initiatives visant à stimuler et rehausser la production pétrolière locale avec pour objectif d’atteindre le quota fixé par l’OPEP qui est de 1,8 million b/j.
Pour l’heure, ce but semble hors d’atteinte malgré le recrutement de Chief Government Ekpemukpolo, l’ancien chef du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND), pour protéger les infrastructures de production.
Réagissez à cet article