Ciblant la Tanzanie, la Zambie, le Maroc et l'Ouganda, le nouveau fonds vise à combler le déficit d'investissement face au « Big Four » africain. Malgré la domination de la fintech, d'autres secteurs tels que les énergies durables, l'agrotech et l'éducation offrent également des opportunités prometteuses.
Black Ostrich Ventures, société de capital-risque basée à Los Angeles, a récemment lancé un fonds de démarrage de 20 millions de dollars. Ce fonds vise à soutenir les start-up africaines opérant principalement dans les domaines de la technologie des énergies durables, de la chaîne d’approvisionnement, de l’agrotechnologie et de la technologie éducative.
D’après un communiqué relayé par plusieurs médias, ce fonds proposera des financements variant entre 50 000 et 200 000 dollars. Les start-up ciblées sont principalement basées en Tanzanie, Zambie, Maroc et Ouganda. Avec le soutien de partenaires new-yorkais et d’individus fortunés de Los Angeles, ce fonds ambitionne de pallier le manque d’investissement dans ces pays, souvent éclipsés par le « Big Four » africain du capital investissement : Nigeria, Afrique du Sud, Égypte et Kenya.
Les chiffres de Briter Bridges indiquent que le secteur fintech, bien qu’il domine les investissements en Afrique, représente moins d’un tiers des sorties d’investissement. Des marchés tels que la Tanzanie et la Zambie, malgré un financement moindre, offrent néanmoins de solides opportunités d’investissement.
Black Ostrich Ventures met l’accent sur son désir de se focaliser sur des entreprises et des pays avec des opportunités de sortie prometteuses. La société mise notamment sur l’expertise d’Ajani Windsor-Areago, figure reconnue du capital-risque. Ancien membre influent de Platform Capital et Expert Dojo, Windsor-Areago occupe actuellement un siège au conseil consultatif de plusieurs start-up internationales.
Au-delà des premiers financements, Black Ostrich Ventures envisage des investissements supplémentaires, pouvant s’élever jusqu’à 1 million de dollars, pour les entreprises parvenant au stade de la série A. Windsor-Areago insiste sur le fait que leur soutien ne se limite pas au financement. Une attention particulière sera accordée à la croissance et au marketing, essentiels à la prospérité de ces start-up.
Par ailleurs, les fluctuations monétaires aux États-Unis ont réduit la disponibilité des fonds pour les pays jugés risqués, dont ceux d’Afrique. Les faibles taux d’intérêt pratiqués par la Banque centrale américaine avaient permis une disponibilité significative de dollars américains pour des investissements risqués. La fin de cette ère a vu des leaders comme Silicon Valley Bank, figure emblématique du financement par capital-risque, faire faillite.
Simultanément, les fintech africaines peinent à tenir leurs promesses, poussant les investisseurs à chercher de nouvelles opportunités. Black Ostrich Ventures se positionne comme pionnier, en se tournant vers des technologies répondant à des besoins concrets, garantissant ainsi des flux de revenus pertinents.
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