Les relations entre le Burundi et le Rwanda ne cessent de se détériorer depuis 2015. A la fermeture des frontières, décidée le 11 janvier, encore une fois, par les autorités du Burundi, s’ajoute l’expulsion de ressortissants rwandais.
Le Burundi a décidé, le jeudi 11 janvier 2024, de fermer ses frontières terrestres avec le Rwanda voisin. « Nous avons remarqué que nous avons un mauvais voisin, le Président Paul Kagame. Nous avons arrêté toute relation avec lui jusqu’à ce qu’il revienne à de meilleurs sentiments », a déclaré le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse, cité par des médias.
Selon des sources médiatiques, ce dernier a également affirmé que le voisin rwandais « héberge les criminels qui nuisent aux Burundais ».
Cette décision survient quelques jours après des attaques meurtrières au Burundi, commises par le groupe rebelle RED-Tabara, près de la frontière avec la République démocratique du Congo. Cette attaque ayant fait 20 morts a été condamnée par les autorités burundaises. Le chef de l’État burundais, Evariste Ndayishimiye, a accusé le Rwanda de servir de base arrière à ce groupe de rebelles, actif depuis près de dix ans dans le pays.
Des accusations démenties par le président rwandais Paul Kagamé qui les a qualifiées de « mensongères », selon des sources médiatiques.
Les relations entre les deux pays voisins n’ont cessé de se dégrader périodiquement depuis la tentative manquée de coup d’État au Burundi, en 2015. Les autorités burundaises ont accusé le président Kagamé de l’avoir soutenue, et d’héberger ses commanditaires. Ces nouveaux événements viennent ruiner les tentatives de rapprochement, initiées à partir de 2021 par les deux pays limitrophes.
Les frontières entre ces deux pays avaient été précédemment fermées, en 2015, à l’initiative de l’ancien président Burundais Pierre Nkurunziza, puis rouvertes en 2022.
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