Cette nouvelle collaboration entre la BAD et l’AFD permettra de soutenir les jeunes entrepreneurs en Côte d'Ivoire et de renforcer les capacités des PME, rendant ainsi l’environnement encore plus favorable à l’emploi et à la croissance inclusive.
La Banque africaine de développement et l’Agence française de développement ont convenu le 11 octobre de soutenir l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes en Côte d’Ivoire. Cet engagement d’une valeur totale de 225 millions d’euros illustre la volonté des 2 institutions de répondre aux défis majeurs de l’emploi en Afrique, en particulier pour la jeunesse.
Le financement sera constitué de 80 millions d’euros alloués par l’AFD, et, sous réserve d’approbation finale de son Conseil d’administration, de 145 millions pourvus par la BAD. Ces fonds seront principalement utilisés pour appuyer l’entrepreneuriat des jeunes de 15 à 35 ans via le GUDE-PME, une structure publique dédiée à l’accompagnement des petites et moyennes entreprises. Le programme s’étendra sur une période initiale de 5 ans.
La contribution de la BAD s’inscrit dans le cadre de son initiative « Youth Entrepreneurs Investment Bank » (YIEB), un programme visant à créer un environnement propice aux jeunes entrepreneurs en leur offrant des financements et un accompagnement adaptés à leurs besoins. Celle de l’AFD s’inscrit quant à elle dans la phase 2 du programme « Choose Africa », une initiative de soutien aux start-up, PME et entrepreneurs africains.
Le DG de l’AFD, Rémy Rioux, a souligné l’importance d’aller au-delà de simples initiatives de financement en mettant en place des dispositifs d’accompagnement structurés pour assurer une insertion durable des jeunes dans le marché du travail. « Nous devons créer des outils capables d’infuser plus profondément dans le tissu économique et offrir un soutien complet aux jeunes entrepreneurs ».
Le chiffre de plus de 420 millions de jeunes en Afrique devrait doubler d’ici 2050 selon plusieurs observateurs. Chaque année, entre 10 et 20 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail, mais les emplois décents peinent à suivre ce rythme. Pour le président de la BAD, le Dr. Akinwumi Adesina, l’enjeu est de transformer cette dynamique démographique en une force économique : « Le plus grand risque, c’est de ne pas investir dans les jeunes en Afrique ».
Il faut souligner que le choix de la Côte d’Ivoire s’inscrit dans un contexte où le pays a établi un ensemble de mesures favorables aux PME, notamment la réservation de 30% des marchés publics aux petites entreprises, leur donnant des opportunités de croissance. Le pays s’est également fixé pour objectif de faire passer son taux de pauvreté de 39,4% à 31,5% d’ici 2025, avec la création de 4 millions d’emplois dans le cadre de son Programme national de développement (PND) 2021-2025.
Avec un portefeuille de près de 3 milliards d’euros pour l’AFD et d’environ 1606,8 milliards FCFA(plus de 2,4 milliards d’euros) pour la BAD, les 2 institutions entendent continuer à investir dans des projets de développement en Côte d’Ivoire, couvrant divers secteurs comme l’agriculture, l’éducation, l’énergie et bien d’autres. D’autres pays africains bénéficieront aussi de ce genre d’initiatives.
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