Bien que le Nigeria dispose d’un important potentiel en ressources naturelles, notamment pétrolières et gazières, l’accès universel à l’électricité reste un défi majeur.
Le 28 janvier, les autorités nigérianes ont annoncé un programme de relance énergétique visant à attirer 15 milliards de dollars d’investissements privés. Ces fonds contribueront à combler un déficit de financement de 23 milliards de dollars, essentiel pour assurer l’accès à l’électricité à 86 millions de Nigérians.
Officialisée lors du Sommet sur l’énergie de la Banque mondiale en Tanzanie, cette initiative ambitionne d’octroyer 50 kilowattheures (kWh) d’électricité subventionnée par mois à chaque ménage, soit par consommation directe, soit via des bons.
Le programme envisage également d’augmenter la part des énergies renouvelables de 22 % à 50 % en cinq ans, tout en doublant le nombre de ménages connectés au réseau électrique chaque année. D’ici 2027, un nouveau système tarifaire aligné sur les coûts de production sera mis en place, avec des mécanismes de protection pour les foyers les plus vulnérables.
L’administration fédérale cherche ainsi à concilier récupération des frais de production et protection sociale, tout en stimulant la croissance économique.
Cette réforme intervient dans un contexte marqué par la suppression de certaines subventions, dont celles sur les carburants qui a entraîné un triplement des tarifs pour 15 % des ménages urbains. Le pays fait face également à des coupures récurrentes causées par un réseau sous-approvisionné, vieillissant et fragilisé par des contraintes opérationnelles et sécuritaires.
L’année dernière, cette situation a entraîné l’effondrement du réseau à 12 reprises, affectant près de la moitié des États fédérés du Nigeria.
De ce point de vue, le programme de relance énergétique annoncé par le gouvernemental apparaît comme une réponse urgente pour moderniser les infrastructures, améliorer l’approvisionnement en électricité et réduire la fréquence des pannes.
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