Au Kenya, l’huile de palme représente plus de 90 % de la consommation totale d’huiles et de graisses. Avec une production quasi inexistante, le pays dépend du marché mondial pour satisfaire ses besoins.
Au Kenya, les achats d’huile de palme devraient atteindre 1,05 million de tonnes en 2025/2026. C’est ce que prévoit le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapport sur le marché des oléagineux. Ce stock serait le deuxième le plus important jamais enregistré par la première économie d’Afrique de l’Est, après le pic de 1,1 million de tonnes atteint en 2020.
Avec la consommation en hausse aussi bien au niveau des ménages que des établissements de restauration et l’augmentation de la population, le pays est devenu le 8ème importateur mondial d’huile de palme. Dans les détails, les cargaisons sont constituées à hauteur de 90 % d’huile de palme brute (CPO) pour des besoins de raffinage des industries locales et en raison d’un tarif préférentiel.
D’après l’USDA, ce dynamisme de la demande à l’import devrait d’abord profiter à la Malaisie. Le second producteur mondial d’huile de palme a dépassé depuis 2021 l’Indonésie, fournissant désormais 90 % du marché kenyan contre seulement 19 % en 2019.
Ceci grâce à une meilleure compétitivité au niveau des prix et une priorité à l’export contrairement à l’Indonésie où la demande interne augmente rapidement et les restrictions à l’export se sont multiplié depuis 5 ans.
Si le volume annoncé conforte le statut du Kenya comme second importateur d’huile de palme sur le continent derrière l’Égypte, l’organisme américain précise que le pays sert également de hub régional de transport et réexporte 10 % de ses achats d’huile de palme raffinée vers de nombreux marchés voisins, notamment l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Rwanda.
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