#Cafe #CoreeDuSud #Japon #Kenya
Denys Bédarride
16 octobre 2020 Dernière mise à jour le Vendredi 16 Octobre 2020 à 18:30

La filière café est désormais frappée par une interdiction d’exportation vers le Japon et la Corée du Sud. Cette prohibition qui s’étend sur les trois prochaines années est due au dépassement des valeurs autorisées en ochratoxine, une substance produite par les champignons.

Au Kenya, la filière café ne pourra plus exporter ses fèves vers le Japon et la Corée du Sud sur les trois prochaines années, rapporte le quotidien Businessdailyafrica.

Cette interdiction s’explique par le dépassement du taux toléré en ochratoxine, une substance produite par les champignons et présente de manière naturelle dans les grains de café, le cacao, les fruits séchés ou les céréales.

D’après Peter Gikonyo, président de l’Association nationale des producteurs de café, le non-respect des limites maximales est notamment lié aux insuffisances dans l’homologation des produits agrochimiques employés dans la culture du café et à la faible capacité de gestion post-récolte.

Pour le Kenya dont la qualité de l’arabica est recherchée au plan mondial pour les mélanges, la prohibition est un coup dur. En effet, le Japon et la Corée du Sud font partie des marchés clés pour la diversification des destinations de l’industrie au-delà des marchés traditionnels comme l’Union européenne (UE) et les USA.

La Corée du Sud représente notamment le deuxième plus important débouché asiatique après l’Inde. Il a absorbé en moyenne sur les trois dernières années environ 3 800 tonnes de café kenyan avec un pic à 4 600 tonnes en 2018, soit près de 10 % du volume expédié d’après des données relayées par le Département américain de l’agriculture (USDA).

Plus globalement, de nombreux observateurs craignent désormais que l’interdiction par les deux pays asiatiques, affecte durablement l’image du café kenyan et conduise à terme à une vague de rejets des cargaisons.

« Le signalement négatif du café kenyan par des débouchés importants en raison du niveau important de contamination est de mauvais augure pour le secteur. Le gouvernement doit agir vite pour résoudre ce problème », indique M. Gikonyo, président de l’Association nationale des producteurs de café.

En 2020/2021, le Kenya devrait connaître une stagnation de sa récolte de café à 650 000 sacs selon l’USDA. Le pays est le 4e producteur de fèves d’Afrique de l’Est derrière l’Ethiopie, l’Ouganda et la Tanzanie.

Source agence Ecofin

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