Dans son discours à la nation le 31 décembre 2020, le président de la République, Paul Biya, a réitéré les ambitions du Cameroun d’être un pays émergent en 2035.
Pour ce faire, le chef de l’Etat a déclaré : « Il conviendra donc de passer à la vitesse supérieure pour lutter contre la pauvreté, le chômage et la persistance du secteur informel. Il faudra également s’efforcer d’atteindre un taux de croissance de 8 % en procédant à une transformation structurelle de notre économie et en améliorant l’efficacité de la dépense publique. Ainsi, nous conserverons toutes les chances de parvenir à l’émergence à l’horizon 2035 ».
Par ailleurs, a indiqué Paul Biya, le gouvernement va poursuivre la mise en œuvre de la politique de développement social qui a été définie au début du septennat en cours, qu’il s’agisse de l’emploi des jeunes, de l’éducation, de la santé et de la famille.
Aussi, le gouvernement va s’appuyer sur la Stratégie nationale de développement (SND) qui définit les grands axes de la planification jusqu’en 2030.
Ce document, d’après lui, tire les leçons des expériences passées et fixe de nouveaux objectifs pour la décennie à venir, notamment une transformation structurelle de l’économie et un développement inclusif.
« Telles sont, mes chers compatriotes, les grandes lignes de l’action que, malgré les difficultés, le Gouvernement s’est employé à mettre en œuvre au cours des derniers mois et qu’il va poursuivre dans les prochaines années. Celles-ci seront cruciales pour notre marche vers l’émergence », a déclaré M. Biya.
Récession et prospective Néanmoins, le chef de l’Etat a noté que le contexte international, notamment la pandémie du coronavirus et la baisse de la croissance mondiale, n’a pas facilité la bonne tenue des finances publiques et de l’économie au cours de l’année 2020 qui s’achève.
Le gouvernement a alors dû prendre des mesures de consolidation budgétaire et de soutien à l’économie afin de passer ce cap difficile et de rendre possible une politique de relance en 2021.
C’est ainsi qu’il a été décidé de finaliser les projets qui concernent le Championnat d’Afrique des Nations 2021 et la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2022, de poursuivre la mise en œuvre des plans de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que de l’Extrême-Nord.
« Malgré ces efforts, il est prévisible que notre taux de croissance, qui s’était stabilisé autour de 4 % au cours des dernières années, subisse une nette érosion en 2020 et que l’inflation reparte légèrement à la hausse. L’impact du ralentissement de l’économie mondiale et l’évolution de notre situation nationale, notamment en ce qui concerne l’augmentation des dépenses de sécurité, y ont sans doute contribué », a déclaré le président de la République.
Il a néanmoins indiqué qu’en dépit des difficultés, l’économie camerounaise a conservé une certaine capacité de rebond. Grâce à l’appui des partenaires internationaux et, dans l’hypothèse d’un recul de la pandémie, il est alors permis de penser qu’une reprise est possible dans les mois à venir.
Source Agence Ecofin
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