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Denys Bédarride
1 février 2021 Dernière mise à jour le Lundi 1 Février 2021 à 17:31

En 2020, le FMI estime que la pandémie de covid-19 a fait reculer l’économie bissau-guinéenne de -2,9%. Malgré une hausse de 3% prévue pour cette année, l’arrivée d’une seconde vague de contaminations en Afrique augmente la nécessité de maintenir les investissements sanitaires engagés par l’Etat.

La Guinée-Bissau bénéficiera d’un financement de 20,4 millions $ du Fonds monétaire international (FMI). C’est ce qu’a annoncé l’institution le 25 janvier 2021.

Le nouveau financement a été accordé dans le cadre d’une facilité de crédit rapide (FCR), dont l’objectif est d’aider le gouvernement à faire face aux besoins urgents budgétaires et de la balance des paiements, dus à la pandémie de covid-19.

Il permettra également de répondre à l’augmentation indispensable des dépenses de santé, de protection sociale et d’investissement pour soutenir la reprise économique de la Guinée-Bissau.

Avec plus de 2532 cas répertoriés à ce jour pour 45 décès et 2421 guérisons, le pays ouest-africain craint lui aussi que la seconde vague de covid-19 qui secoue actuellement le continent africain n’affecte davantage son économie au cours de cette année.

En 2020, le virus avait perturbé l’activité économique du pays au point de faire reculer la croissance à environ -2,9%, selon le dernier rapport sur les perspectives économiques du FMI pour l’Afrique.

De plus, la baisse de la demande extérieure de noix de cajou, l’un de ses principaux produits d’exportation, couplée aux mesures restrictives visant à contenir la propagation du virus a entraîné une détérioration de sa position extérieure et de sa situation budgétaire.

A cela s’ajoutent les difficultés liées à la dette publique qui rendent difficile la capacité du pays à diversifier ses sources de financement.

« Etant donné la marge de manœuvre budgétaire limitée de la Guinée-Bissau et la vulnérabilité de sa dette, l’aide d’urgence devrait prendre essentiellement la forme de dons et de prêts à des conditions très favorables », indique le communiqué du FMI.

Et d’ajouter : « à mesure que la pandémie s’atténue, les autorités s’engagent à mettre en place un programme d’assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en répondant aux vastes besoins de développement du pays ».

Pour se sortir de cette crise tout en améliorant la résilience de l’économie face aux chocs futurs, l’institution appelle les autorités bissau-guinéennes à améliorer leurs investissements sanitaires.

Selon le Fonds, « les effets de ces chocs devraient persister en 2021, reflétant la nécessité de maintenir les importations pour la consommation et les investissements essentiels pour renforcer les capacités et les infrastructures du secteur de la santé qui a été encore affaibli par de graves inondations en septembre 2020».

Notons également que les autorités de Bissau se sont engagées à « poursuivre leur programme de réformes et leur engagement avec le FMI par le biais d’un programme suivi par le personnel afin de constituer un dossier solide en vue d’un éventuel accord de facilité de crédit élargie ».

Source Agence Ecofin

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