La République centrafricaine et la Banque africaine de développement ont signé, le 22 février à Bangui, deux protocoles d’accord de dons pour financer la modernisation de l’aéroport de Bangui et lutter contre l’insécurité alimentaire dans deux préfectures du centre-nord du pays.
Le ministre centrafricain de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Félix Molou, et le responsable-pays de la Banque africaine de développement, Mamady Souaré, ont paraphé les protocoles, qui portent, d’une part, sur le Projet d’appui à la modernisation de l’aéroport international de Bangui-Mpoko, phase II (PAMAB II) et, d’autre part, sur le Projet d’appui à la résilience et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les préfectures de la Kemo et de l’Ouaka (PARSANKO).
Mamady Souaré a salué la signature de ces accords, reflétant « l’excellente coopération » entre la République centrafricaine et la Banque et a transmis au gouvernement un message personnel de soutien du président de la Banque au peuple centrafricain.
Le PAMAB II, financé à hauteur de 11,44 millions de dollars américains (6,23 milliards de francs CFA), vise à consolider le rôle du transport aérien pour la desserte de la République centrafricaine à travers des services aéroportuaires sécurisés, sûrs, efficaces et de qualité, conformes aux standards internationaux.
Cette deuxième phase complète le PAMAB I et le Projet d’appui à l’autorité nationale de l’aviation civile. L’ensemble du projet de modernisation de l’aéroport est doté d’une enveloppe de quelque 18,36 millions de dollars (10 milliards FCFA), y compris la contrepartie nationale.
Les activités retenues dans le cadre du PAMAB II concernent l’amélioration de la sûreté et de la qualité aéroportuaires, la facilitation et la signalétique ainsi que l’appui au secteur aérien. Le projet permettra ainsi de mettre à niveau l’aérogare, d’améliorer le contrôle des passagers, le traitement des bagages et de mieux équiper la zone de fret.
Le PARSANKO, dont le financement s’élève à 27,39 millions de dollars (14,92 milliards FCFA), comprend un cofinancement du fonds multilatéral Global Agricultural Food Security Programme (GASFP). Ce projet soutient la transformation du secteur agricole.
Il doit permettre de stimuler les investissements dans l’agriculture, de promouvoir le secteur privé national et l’emploi des jeunes à travers l’adéquation formation-emploi.
Il favorisera l’émergence de micro, petites et moyennes entreprises (MPME), dans le but d’améliorer l’employabilité des jeunes dans ce secteur. La réalisation du PARSANKO a pour objectif d’appuyer la production agropastorale et les initiatives communautaires.
Pour la production végétale, la priorité sera donnée aux filières du maïs, du manioc, de l’arachide et du riz-paddy. L’accent sera mis sur la volaille, le porc et les caprins et ovins pour la production animale.
Afin de permettre aux populations bénéficiaires de tirer profit durablement du projet, des efforts seront consacrés à l’éducation financière, la structuration et la professionnalisation des unions de producteurs et le développement de l’entreprenariat rural, notamment celui des jeunes et des femmes.
Le PARSANKO appuiera également la promotion de la nutrition, l’accès à l’eau et à la santé à travers un soutien aux cantines scolaires, la construction de centres de santé et de forages.
Source Agence Ecofin
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