Au Liberia, la proportion de personnes vivant avec moins de 2 $ par jour passera de 44 % en 2016 à 52 % en 2021, selon la Banque mondiale. Une croissance de la pauvreté que le pays espère ralentir grâce à un meilleur accès à l’énergie et avec l’appui de l’institution financière.
La Banque mondiale apporte son appui au Liberia dans les efforts d’électrification des populations. Elle vient en effet d’allouer 180 millions $ au projet d’Accès à l’électricité et de renforcement du secteur électrique mis en œuvre par le pays.
Une première phase d’engagement de 44 millions $ par l’IDA sous forme de crédit et de 15 millions $ sous forme de subvention a déjà été lancée. Des subventions de 2,5 et de 2,7 millions $ ont également été allouées respectivement par le Programme d’assistance à la gestion du secteur électrique (ESMAP) et le Fonds de développement de la politique et des ressources humaines du Japon qui sont deux entités administrées par la Banque mondiale.
L’initiative a pour ambition d’apporter l’énergie à 632 500 Libériens. Cet objectif sera atteint grâce à l’intensification des raccordements au réseau électrique dans le grand Monrovia dans un premier temps.
Le second volet du projet permettra de mettre en place les conditions et cadres favorables au développement de mini-réseaux alimentés aux énergies renouvelables et au déploiement d’installations énergétiques domestiques dans les régions éloignées.
Environ 200 centres sanitaires seront également dotés d’unités de production électrique dans le cadre du projet. L’appui de la Banque mondiale à ce projet entre dans le cadre des efforts de l’institution pour accompagner le pays dans la construction d’une plus grande résilience face à la pandémie de la Covid-19.
L’IDA a ainsi apporté un financement de 10 millions $ pour accroître les chances d’accès à l’emploi des tranches les plus vulnérables de la population.
« Avec l’impact dévastateur de la Covid-19 sur l’économie et le quotidien des populations, l’amélioration de l’accès à l’énergie stimulera une croissance économique plus inclusive tandis qu’un appui au secteur informel permettra aux personnes les plus vulnérables de faire face aux pertes de revenu qu’elles ont subies », a affirmé Khwima Nthara, le directeur de la Banque mondiale pour le Liberia.
Source Agence Ecofin
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