A travers le Fonds de développement des filières cacao-café (Fodecc), le Cameroun va consacrer, sur une période de 5 ans, la somme de 50 milliards de FCFA au financement de la production du cacao et du café, selon Investir au Cameroun.
« Il est important de souligner que les subventions données dans le cadre du guichet producteurs ne se font pas en numéraire. C’est la conversion d’une dotation publique en faveur du producteur, mais à travers des intrants agricoles, fertilisants et autres besoins de production exprimés par les producteurs eux-mêmes.
Les infrastructures ne sont pas concernées, mais il est prévu qu’on aille jusqu’à leur subventionnement », a déclaré Samuel Donatien Nengue, l’administrateur du Fodecc.
Le financement de 50 milliards de FCFA, que l’Etat s’apprête à injecter dans les filières cacao-café intervient au moment où le Cameroun multiplie des initiatives depuis un peu plus de dix ans aux fins de faire redécoller les filières cacao et café.
Des initiatives marquées parfois par quelques échecs, à l’instar du Plan de relance des filières cacao-café, adopté par le gouvernement en 2014, et qui n’a pas permis au pays d’atteindre les objectifs de production de 600 000 tonnes de fèves de cacao et 185 000 tonnes de café en 2020.
En 2019, par exemple, la production cacaoyère a culminé à seulement 365 000 tonnes, selon les statistiques officielles. Pour augmenter sa production cacaoyère, le Cameroun, qui se donne 5 nouvelles années pour, cette fois-ci, dépasser l’objectif de 600 000 tonnes annuelles (640 000 tonnes de cacao d’ici 2025, selon la stratégie nationale de développement 20-30), devra fournir plus d’effort au plan financier.
En effet, les 50 milliards de FCFA annoncés par l’administrateur du Fodecc ne représentent qu’une infime partie des 600 milliards de FCFA requis, par exemple, pour financer le Plan de relance des filières cacao-café (2015-2020) adopté le 30 septembre 2014.
Ce plan, dont les résultats n’ont pas crevé l’écran, s’articule autour de l’accroissement du financement de la recherche, la production et la distribution à grande échelle des plants produits à partir de semences améliorées, le traitement intégral du verger cacao-café, ainsi que la création de nouvelles et grandes plantations.
Source Agence Ecofin
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