Le Cameroun veut remettre son économie, fortement affectée par la crise de Covid-19, sur la trajectoire des projections inscrites dans sa Vision 2035. Cette stratégie vise à faire de la plus grande économie de la Cemac un pays émergent.
Pour relancer son économie, entrée en récession en 2020 (-2,6%) du fait de la pandémie de Covid-19, le gouvernement camerounais a élaboré un plan triennal (2021-2023) d’un montant de 871,8 milliards FCFA. Annexé à la loi de finances 2021, le document, intitulé « Plan de relance économique post Covid-19 », vise notamment à apporter un soutien aux branches d’activités fortement impactées par la crise et à celles capables de favoriser une relance rapide du secteur productif.
A cet effet, « les mesures envisagées s’inscrivent, entre autres, dans le cadre de la politique nationale d’import-substitution et de promotion de la préférence nationale, en vue de renforcer la capacité de résilience du tissu économique local face aux chocs extérieurs », précise le document. Objectif : « situer la croissance économique sur le taux de référence de la Vision 2035 ». Il s’agit d’un taux de croissance moyen annuel de 4,7% entre 2020-2022, 7,7% entre 2023-2025 et 9,3% entre 2026-2030.
Dans le détail, plus de 80 actions regroupées en quatre axes constituent l’ossature du plan. Le pays compte injecter 96,4 milliards FCFA au soutien à la production et à la transformation des produits de grande consommation ; 709,4 milliards dans le financement des entreprises ; 50 milliards dans les branches/filières de croissance et 21 milliards dans la compétitivité des entreprises. Pour mobiliser le financement, le gouvernement envisage de mettre la main à la poche, mais aussi de solliciter ses partenaires financiers extérieurs.
Au niveau des ressources intérieures, il est prévu de recourir notamment à une partie des ressources du compte d’affectation spéciale Covid-19 doté en 2021 d’un budget de 150 milliards FCFA, dont 50 milliards pour la relance de la production locale des produits de grande consommation ; aux ressources résiduelles des projets clôturés dont l’évaluation du montant se fera en collaboration avec la Caisse autonome d’amortissement (CAA).
Au niveau des ressources extérieures, il est prévu la prise en compte des ressources relevant des conventions de financement en cours de négociation, notamment avec la Banque arabe de développement économique en Afrique (Badea), des ressources à mobiliser dans le cadre du « Basket Fund » à mettre en place avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ainsi que la sollicitation d’une contribution de certains partenaires techniques et financiers, à savoir la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, Afreximbank, etc.
Source Agence Ecofin
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