Le Gouvernement congolais, par l’action du Ministère de la Santé, de la Population, de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, a clôturé la commémoration de la Journée internationale de la Femme le 31 mars à Brazzaville, en présence d’organes de presse internationaux et nationaux, après un programme de rencontres tenues sur le mois de mars.
Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée internationale des Droits des Femmes – communément appelée « Journée internationale des Femmes » – offre l’opportunité de se rassembler, se mobiliser et se concerter pour évaluer les avancées de la condition féminine en matière politique, socioéconomique et culturelle.
Ce bilan, qui dresse les actions réalisées en faveur de la lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement aux échelons nationaux comme internationaux, vise à mettre en exergue les « victoires » obtenues tout en soulignant les défis encore à surmonter.
Bilan de la représentativité des femmes dans les sphères politiques, administratives et civiques de la République du Congo : Depuis 1976, date à laquelle une femme, Madame Emilie MANIMA, est rentrée pour la première fois dans un Gouvernement de la République, le nombre de ministres femmes bien qu’en augmentation, n’a pas dépassé la barre des 8.
Dans les bureaux des autres institutions de la République les femmes représentent respectivement 33,33% à la Cour constitutionnelle, 25% à la Haute cour de justice, 50% au Conseil Économique, Social et Environnemental, 40% à la Commission Nationale des Droits de l’Homme ou encore 25% au Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap.
Sur les 12 préfectures que compte la République, 2 préfets sont des femmes quand 6 femmes sont actuellement accréditées comme Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires dans les missions diplomatiques congolaises à l’étranger sur les 39.
Le pourcentage des femmes au Sénat est passé de 19,44% de la législature de 2012-2017 à 20,83% à celle de 2017 à 2022. A l’Assemblée Nationale, de la 13ème à la 14ème législature, le pourcentage des femmes est passé de 8,75% à 11, 25%.
Les femmes demeurent minoritaires dans les Conseils départementaux (18,8%) et municipaux (23,4%) contre une représentation plus importante dans la fonction publique, où elles représentent 49% du total des effectifs avec 36,9% dans l’administration parapublique, 28,4% dans l’administration publique et 17,6% dans l’administration privée.
Le Ministère de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement a consacré tout le mois de mars à la célébration de la condition féminine – en plaçant la 111ème édition de la Journée internationale des Droits des Femmes sous les égides du « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 » sur le plan international et de « la femme congolaise, la paix et le processus électoral dans le contexte de la pandémie à coronavirus Covid-19 ».
Des thématiques qui font écho à l’actualité internationale, marquée par la crise sanitaire et socioéconomique liée à la Covid-19, et nationale, dans un contexte électoral dont l’échéance est fixée au 21 mars.
« Le 8 mars est une date clé pour le combat en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation de la femme que nous menons au quotidien. L’occasion pour nous de réaffirmer l’importance de cette cause universelle, fixée au rang de priorité par le Président de la République, Chef d’État, SEM Denis Sassou N’Guesso.
Nous sommes fiers de la mobilisation que cette Journée internationale des Droits des Femmes a pu générer, malgré un contexte complexe et chargé sur le plan sanitaire et politique. » a déclaré Madame Jacqueline Lydia Mikolo, Ministre de la Santé, de la Population, de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement.
Le mois de mars a été marqué par des temps d’échanges privilégiés et de débats avec les autorités politiques, administratives, académiques et civiques, sur les sous-thèmes des droits fondamentaux de la femme ; du rôle et de la place de la femme congolaise dans le développement économique ; de la participation des femmes à l’élection présidentielle du 21 mars 2021 ou encore de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre (plan d’action 2021-2025).
« La collecte d’information et le reporting sont essentiels pour guider l’action politique. Raison pour laquelle nous profitons de la date du 8 mars, chaque année, pour évaluer l’impact des politiques menées en faveur de la promotion de la Femme et de l’autonomisation du Genre afin de gagner en efficacité et en précision.
Tout ceci avec l’objectif de promouvoir l’égalité Homme-Femme, condition sine qua none au bon fonctionnement de toute société » a ajouté Madame Virginie Ndessabeka, Directrice du Conseil de Recherche, d’Information et de Documentation de la Femme (CRIDF).
De plus, le Ministère en charge du Genre a initié la campagne « Tosala » en partenariat avec l’Institut français du Congo (IFC), l’ambassade de la France, la délégation de l’Union européenne, l’Association des femmes juristes du Congo ainsi que plusieurs femmes artistes du Congo parmi lesquelles Spirita Nanda, Moukengue Slam, Fanie Fayar.
Quatre programmes audiovisuels seront ainsi proposés, du 6 au 27 mars, dont un documentaire et une chanson originale.
« Comme l’a récemment rappelé la Ministre Jacqueline Lydia Mikolo, les femmes au Congo et en Afrique ont été les principales victimes de la pandémie de Covid-19 sur le plan social et économique.
Près d’un an après l’apparition du premier cas au Congo, il apparaissait nécessaire de dresser ce bilan afin de prendre des mesures fortes, allant dans le sens de l’autonomisation et de la protection – matérielle – des femmes » a poursuivi Madame Arlette Bakou, Directrice Générale de l’Intégration de la Femme au Développement.
Pour rappel, le lancement officiel des activités liées à la commémoration de la Journée Internationale de la Femme initiée a débuté le lundi 1er mars 2021, à Kinkala (Pool), sous le haut patronage de Madame Antoinette Sassou N’Guesso, Première dame et marraine de l’événement.
Un panel constitué de ministres (actuelles et anciennes), de juge de la Cour Suprême, de conseillères à la Cour constitutionnelle et de cadres des partis et associations politiques du Congo se sont réunies devant une large audience pour aborder la thématique de la « promotion du leadership féminin en politique et dans la vie publique ».
La commémoration de la Journée internationale de la Femme s’est ensuite poursuivie le 25 mars par une conférence-débat sur le thème des « droits fondamentaux de la femme », à Kinkala.
« Les thèmes abordés rappellent que la Femme, au Congo comme ailleurs, doit être leader de sa communauté et contribuer, à son échelle, au fonctionnement de la vie publique.
Or, le bilan dressé par Madame la Ministre lors de la commémoration du 8 mars montre toute l’étendue des efforts encore à produire. Mais aux vues des accomplissements déjà réalisés, nous avons pleine confiance en notre capacité à atteindre nos objectifs » a conclu Madame Emilienne Gambouka Emboula, Directrice Générale de la Promotion de la Femme.”
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