L’exécutif camerounais, soutenu par la BAD, veut améliorer les performances du sous-secteur pastoral et halieutique. L’objectif est d’accroître la contribution de ce sous-secteur au PIB.
Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, a présidé, le 22 avril à Yaoundé, la cérémonie de lancement officiel du Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture (PDCVEP), apprend-on d’Investir au Cameroun.
D’un coût de 65 milliards FCFA, le projet sera financé par un prêt de 55 milliards FCFA de la Banque africaine de développement (BAD) et par les fonds propres de l’Etat du Cameroun à hauteur de 10 milliards.
« Le PDCVEP vise au cours des cinq prochaines années, l’accroissement compétitif et hygiénique des produits bovins, porcins et piscicoles et l’amélioration des revenus des acteurs, ainsi que la création de nouveaux emplois dans les trois chaînes de valeur que sont la filière bovine, la filière porcine et la filière piscicole », apprend-on.
Pour y arriver, il sera question de produire et distribuer 15 millions de paillettes de semences bovines, 1 000 embryons congelés en vue de la production de 500 veaux, des semences fourragères, des porcelets de haute performance à partir de géniteurs grands parentaux et parentaux…
Il est aussi prévu de former des éleveurs sur les techniques d’insémination artificielle, l’embouche bovine. Le projet prévoit aussi d’accompagner au moins 350 jeunes à la création et au développement d’entreprises en facilitant l’obtention des crédits auprès des institutions partenaires.
Selon le diagnostic de la BAD, les filières volaille, bovine, porcine et poisson sont parmi les filières majeures sur lesquelles devrait reposer la croissance du pays. Mais pour l’institution, les performances génétiques des races bovines et porcines exploitées sont encore médiocres.
Afin d’accroître ces performances, le PDCVEP interviendra pour l’amélioration génétique et l’alimentation des élevages. La filière poisson, quant à elle, a été ciblée en raison de son impact négatif sur la balance commerciale du pays (98 636 milliards FCFA en 2014).
En effet, ses importations constituent le second poste de dépenses après les produits pétroliers. En définitive, ces trois filières présentent de très fortes marges de progression pour satisfaire les objectifs de production du sous-secteur.
Les éleveurs et les pisciculteurs impliqués dans ces trois filières représentent un peu plus de 45% des actifs du sous-secteur pastoral et halieutique dans son ensemble.
La BAD pense que son soutien financier est susceptible de contribuer à atteindre le taux de croissance de 9,3% assigné à ce sous-secteur au Cameroun.
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